Sur ses propres terres l’hiver dernier, pendant que Blake Griffin confortait son idylle avec la Cité des anges, Andrew Bynum faisait mumuse avec quelques potes dans le cockpit d’un avion de la Lemoore Naval Air Station. Il ne verra rien du show des étoiles dans son Staples Center.
Un an plus tard, le pivot des Lakers affiche les meilleures statistiques de sa carrière et le public l’a récompensé d’une présence dans le cinq de l’Ouest au All Star Game. Bynum sera à Orlando, et pour la première fois de sa carrière ça ne sera pas pour aller se frotter à Superman en tenue de Magic mais à Dwight Howard et les autres VIP de l’Est.
« J’ai toujours dit que je voulais être All Star. Cela a pris six ans, ce n’est pas rien », confie Bynum, arrivé largement en tête des votes au poste de pivot avec son million de voix.
Son dauphin, DeAndre Jordan ne pointe qu’à 322 000 votes, c’est à dire trois fois moins. L’écart symbolise le nouveau statut glané par le double champion NBA, qui avec ses 17 pts et 12 rbds réalise sa meilleure saison dans la ligue.
« J’ai beaucoup plus la balle désormais, avec Lamar parti et de nouveaux systèmes. J’ai plus de temps de jeu et d’opportunités de scorer. Et puis il n’y a plus Yao », explique Bynum succinctement.
Humble et fier de sa sélection dans le cinq majeur, l’ancien rookie timide et fragile frais émoulu de Saint Joseph in Metuchen, lycée du New Jersey, n’est pas des plus bavards.
Il faut aller papoter avec Pau Gasol pour avoir une analyse plus affinée :
« Il a l’état d’esprit et la confiance en lui désormais, c’est important. Il est plus mature et comprend mieux le jeu. Il sait là où il peut être le plus efficace et son corps le laisse tranquille, ça fait la différence. »