Après 15 jours de tests approfondis, Basket USA vous livre son verdict sur le jeu le plus attendu des fans de basket : NBA 2K12.

L’édition 2011 avait mis une gifle à tout le monde, et s’affirmait comme le jeu de basket le plus complet et le plus réaliste jamais conçu.

La question est simple : 2K Sports a-t-il été capable de faire mieux, et est-ce que l’achat de cette nouvelle version se justifie ?

Nos réponses dans ce test.

Présentation/interface : une réalisation exemplaire

Le premier contact avec le jeu en lui même reste l’interface. Et dès le lancement, on se dit qu’il y a du progrès : l’écran qui affiche les logos et les mentions légales ne ralentit pas. D’accord ce n’est pas grand chose, mais il y a déjà suffisamment de chargements avant l’accès aux menus pour se permettre de perdre du temps. Un bon point donc.

On se rapproche des retransmissions TV

Cela se poursuit évidemment par une vidéo/cinématique d’introduction des plus «légendaires» qui soit. En effet elle recrée des phases de jeu (shoot, dunk, jeu au poste) entre joueurs actuels et légendes du parquet. Le tout en reprenant les gestes et actions mythiques telles que le lay-up renversé de Dr J ou encore le «Dream Shake» de Hakeem Olajuwon. D’ailleurs cette vidéo n’est pas sans rappeler la présentation des play-offs de la chaine ABC réalisée il y a de cela quelques années. Cela prouve la volonté de 2KSports de vouloir proposer une expérience proche des matches retransmis à la télé. Pour y arriver, les équipes techniques ont travaillée main dans la main avec la chaine américaine TNT, sur la réalisation globale. Le résultat est très réussi et les informations à l’écran sont beaucoup plus claires.

Il existe dorénavant plusieurs présentations des «rosters» et grosse nouveauté, la diffusion d’un mini-film avant le match présentant les stars et différents matchup. Encore une fois, cela n’est pas sans rappeler ce que chaines américaines proposaient durant la saison dernière. Les ralentis eux sont désormais plus percutants et mieux rythmés avec l’utilisation parfaite du slow-motion. On peut toutefois regretter l’absence de ralentis sur les actions décisives telles que les shoots au buzzer ou encore des contres, alors qu’il en est parfois proposé pour des passes plus ou moins spectaculaires.

Les angles de vue changent selon les salles

Autre élément de réalisme, les caméras évoluent en fonction de la salle jouée afin de retranscrire les angles et hauteur des caméras réelles. Chaque salle offrant ainsi une expérience différente. Les commentaires quant à eux sont toujours de qualité et cette fois, il ne semble pas y avoir de problème de synchronisation avec les actions. Seul élément négatif, l’écran de changement en jeu qui demandera un certain temps d’adaptation.

Autres éléments de l’interface : les menus. Dans ce domaine, peu de nouveautés puisque l’on retrouve les menus simples, efficaces et surtout rapides de l’opus précédent. Seul changement : l’instauration d’un écran d’accueil animé reprenant sous forme de «cases» les différents modes de jeu proposés. Si cela permet un accès plus rapide au mode de votre choix, cet écran n’en reste pas moins brouillon et peu lisible.

Gameplay et animations : un basket réaliste

NBA 2K11 avait construit les bases d’un basket reposant sur une défense omniprésente et sur une attaque calculée, équilibrée. Cette année, rien ne sera facile. Chaque action, chaque panier sera le résultat d’une bonne construction du jeu. Trouver un intervalle ou un trou dans la défense adverse sera chose compliquée. Les défenses sont compactes et les espaces rares. Une seule solution donc : faire tourner le ballon et attendre une ouverture. Cependant, soyez vigilant lors de vos passes car comme l’année dernière, les interceptions sont légions. Si les passes directes (en utilisant simplement la touche A ou X) ont toujours étés risquées car trop aléatoire. Les «chest-pass» (avec la sélection du joueur, puis passe) peuvent s’avérer dangereuses. Elles sont désormais plus lentes et s’effectuent généralement après libération du passeur. Laissant ainsi une chance supplémentaire au défenseur d’intercepter et de lancer une contre attaque.

La vitesse du premier pas est réduite

Si vous décidez de partir au panier, sachez que la vitesse d’exécution du premier pas a encore été réduite, mais qu’il est en contre partie possible d’enclencher ses mouvements de plus loin. Ainsi, si vous apercevez une brèche vous pouvez tout à fait prévoir votre «lay up» une fois le premier défenseur passé. S’il n’y a toujours aucun espace en périmètre, vous pourrez essayer le nouveau jeu au poste en appuyant sur la touche Y/triangle. Les feintes au poste sont plus faciles à enchainer et les mouvements en dessous du panier enfin réalistes, avec par exemple la possibilité d’imiter notre Jooks national et de coller un dunk rageur à une main.

Une défense étouffante

D’un autre côté, la défense est donc étouffante et propose de nouvelles possibilités afin de stopper vos opposants. Comme le fait de pouvoir switcher entre trois modes de déplacements en utilisant soit la touche LT/L2 pour une défense intense, soit en combinant les touches LT+RT/L2+R2 pour des déplacements plus rapides. De même le stick droit vous permet, tout en mouvement, de contrôler les bras de votre joueur pour préparer une interception ou défendre sur une remise en jeu. L’idée est donc de proposer un arsenal complet permettant de rivaliser avec les stars de la NBA. L’IA quant à elle, ne cherchera pas longtemps la présence ou non d’une intervalle et se contentera de jouer avec vos nerfs en vous bombardant de tirs a 3 points. Méfiez vous donc des équipes avec de bons shooteurs extérieurs.

Du côté des animations, comme chaque année, le résultat est bluffant. La palette des mouvements possibles parait encore une fois inépuisable. Bien sur de nouvelles animations font leur apparition comme le dribble sprinté en poussant la balle plus loin, ou encore le si difficile fadeway sur une jambe de Nowitzki. A noter que les animations des passes ont elles aussi étés revues. Mais le principal changement réside dans la fluidité avec laquelle les mouvements sont exécutés. Que ce soit à l’initialisation du jeu dos au panier ou lors des choc en l’air. Ces derniers ont d’ailleurs été mofidiés et ne ressemblent plus à deux robots se coupant la route. Enfin, les joueurs lancés vers le panier cherchent par n’importe quel moyen à marquer et ceci même après une faute. Nouvelle preuve du réalisme amélioré.

Au final, la vitesse du jeu est généralement plus lente avec un gameplay axé sur la défense. Cela donne plus d’intensité aux matches, mais les interceptions sont beaucoup trop présentes et mettront vos nerfs à rude épreuve. Portez également une grande attention à vos mouvements près des lignes de fond car les sorties sont désormais monnaies courantes.

Le mode Légendes

Après l’immense succès du mode Jordan, 2K Sports vous propose de vous mettre dans la peau de pas moins de 15 légendes du basket. De l’incontournable Michael Jordan, au mythique Jerry West en passant par l’incontrable Kareem Abdul Jabbar. Nul doute que chacun y trouveras son bonheur. Dans ce mode «Greatest Legends», vous n’avez malheureusement aucun objectif de points, de passes ou encore de rebonds. Tout ce que vous avez à faire c’est gagner le match. Mais une fois cette étape passée, vous débloquerez les deux équipes de ce défi. Ainsi si vous remportez le match avec les Bulls de Scottie Pippen vous débloquerez également l’équipe de son adversaire.

Au final, NBA2K12 propose deux jeux en un. Puisque en plus des 30 équipes NBA actuelles, il vous est possible d’en rajouter 30 datant des années 60 à aujourd’hui. Les cinq de départs de ces équipes ont tous étés modélisés et animés à la perfection. Toutes les stars possèdent leur signature moves par exemple.

Une ambiance exceptionnelle

Au delà de ce travail déjà monstrueux, l’ambiance elle aussi à été recréée. Toutes les salles possèdent leur version d’époque avec, en fonction de l’année, la présence ou non de la ligne à 3-pts et des tables de marque à la main. Le traitement de l’image n’a pas non plus été oublié. Entre retransmission en noir et blanc, une image aux couleurs sepia et des effets de textes grossiers. Vous penserez être assis devant vos anciennes cassettes.

Le mode My player

De son côté, le Mode My Player a fait peau neuve. Ce mode déjà très addictif dans ses version précédentes propose désormais assez de contenu pour vous tenir manette en main en attendant le retour de la NBA.

Considérablement plus difficile, vous n’aurez cette fois qu’un seul match pour faire vos preuves et espérer monter dans les pronostics de la draft. Vous laissant ainsi peu de temps pour vous accoutumer au nouveau gameplay, surtout avec un joueur dont les compétences sont faibles. Un joueur que vous aurez créé à 100% à l’aide de l’outil de création/personnalisation encore plus complet. Pas moins de 200 sliders vous permettront de créer un joueur unique. Il le sera également grâce aux attributs que vous déciderez d’améliorer, en attaque, en défense ou dans le physique.

On peut acheter le shoot de Ray Allen…ou le dunk de MJ

Mais aussi grâce aux points d’aptitudes, qui font leur apparition. Ces derniers vous permettront d’améliorer les mouvements de votre choix comme le double crossover, ou encore votre fadeaway. Si cela peut paraître accessoire aux premiers abords, cela peut constituer un moyen de développer votre propre «signature move». De même, via le menu ACHATS, il vous sera possible d’acheter des pack de moves tels que le dunk de Vince Carter, ou encore le tir de Ray Allen. Sachez que ces packs sont relativement chers, les dunk de Michael Jordan par exemple sont au prix de 5 millions de dollars. Pas vraiment abordable pour votre « petit » salaire de rookie donc.

Vous pourrez aussi choisir de mettre à profit votre salaire qui tombe chaque semaine, en organisant des soirées entre joueurs ou autres évènements caritatif. L’équivalent de NBA Cares mais à l’échelle de votre joueur. Ces décisions ne sont pas vaines car elles influencent votre popularité qui est désormais monitorée dans le menu Buzz. Cet écran regroupe les notes de votre entente au sein de l’équipe, votre popularité au sein de la ligue ainsi que celle auprès des supporters. Il ne tient qu’à vous alors de réaliser de grandes choses pour votre équipe avec pourquoi l’ambition de viser l’entrée au Hall of Fame.

En effet cette année, votre joueur, ou votre star de la ligue pourra faire partie des légendes du basket. Pour cela, rien de plus simple. Il vous faudra juste compléter 10 des 15 critères indispensables tels que marquer 10.000 points en carrière, réaliser 250 doubles-doubles ou disputer 5 All Star Game. De longues heures de jeu sont donc inévitables pour arriver à ce niveau d’exigence. Enfin sachez que quelques améliorations on étés apportées telles que la présence d’objectifs dynamique proposés aléatoirement durant les matchs. Ou encore les réponses aux conférences de presse qui ne sont pas répétées à voix haute après votre choix.

Verdict

Une fois de plus, 2KSports nous propose un jeu ultra réaliste et complet. Les graphismes ont été légèrement retouchés mais le travail effectué sur plus de 200 visages donne une toute autre dimension à la fidélité du jeu. On peut toutefois reprocher que malgré un arsenal inimaginable de mouvements possibles, ils restent toujours aussi difficiles à réaliser en plein match. Et le nouveau mode d’entrainement, très mal réalisé, ne vous aidera guerre à tous les retenir. De plus certains ralentissements se font ressentir lors d’animations d’avant match, et plus gênant quelques fois en plein match.

Le gameplay est efficace, un peu plus dur à prendre en main. Mais il vous procurera plus de plaisir et de sensations lorsque vous parviendrez à le maitriser. La réalisation générale ainsi que les différents modes de jeu vous garderont devant votre télé pendant de longues heures et tenteront de vous faire oublier l’actualité déprimante de la NBA. En clair, on recommande l’achat de NBA 2K12 même si le néophytes trouveront sans doute la prise en mains difficile.

BONUS

Un premier DLC pour la fin d’année

La semaine dernière, 2K Sports a annoncé l’arrivée d’un contenu téléchargeable nommé «Legend’s Showcase». Prévu pour la fin de l’année, il proposera 5 nouveaux modes de jeu tels que : 1 contre 1, le 21, H.O.R.S.E. ou encore des affrontements entres Big-2 et Big-3 de différentes équipes. Complétez le mode d’affrontements des Big-2 et vous débloquerez la possibilité de choisir n’importe quelle légende dans le mode «Créer une légende». Le mode Big-3 quant à lui permettra de pouvoir créer des équipes mixant joueurs actuels et légendes. Enfin le mode «Pick-Up» vous laissera créer le match de votre choix (du 1 contre 1, jusqu’au 5 contre 5) parmi une sélection de 300 joueurs. Cette sélection comprend une moitié de joueurs actuels, l’autre moitié étant réservée aux légendes dont certaines ne font pas partie des équipes à débloquer. Le tout prendra place sur un terrain improvisé au coeur de Times Square.