Nous sommes à l’été 97 et dans une interview accordée à nos confrères de 5 Majeur, Mitch Richmond parle déjà des problèmes de riches de la NBA. Le ton est déjà alarmiste voire grave.
Le sujet est abordé alors qu’on discute du développement de la marque NBA en Europe, et en l’occurrence sur le sol parisien, avec la récente ouverture d’un bureau, NBA Paris. Dans ce business aux gros sous, Richmond reconnaît volontiers que les joueurs sont pour lui les dindons de la farce…
Extraits. Le bilan est déjà édifiant.
« Tu sais très bien ce que je pense. L’année dernière [1996], j’étais dans le camp de ceux qui souhaitaient refuser le nouvel accord avec les dirigeants de la ligue. Je souhaitais que les joueurs obtiennent une plus grande part du gâteau NBA. »
« Je pense que nous devons nous réveiller. Et faire respecter nos droits. Nous SOMMES LA NBA. Les joueurs SONT LA NBA. Les types qui dirigent la ligue sont très malins. David Stern et ses avocats sont très malins. Ils jouent sur nos divisions. L’année dernière, nous aurions pu gagner si nous avions été unis. »
« Le problème, c’est que nous ne sommes pas restés unis. Les mecs ont eu peur de ne plus toucher leur salaire. Ils ont cru qu’ils allaient se retrouver au chômage. Et personne ne leur a dit que nous avions tous les atouts dans les mains pour obliger les dirigeants de la ligue à nous donner plus d’argent. Pas forcément à Michael Jordan ou à moi, mais aussi à tous les autres. Ceux qui ne gagnent pas forcément 5 millions de dollars par saison. »
Alors que les joueurs et les propriétaires sont sur le point de se retrouver du côté de New York, ces déclarations ressorties des archives nous informent des quelques préconceptions qui hanteront les débats.
Espérons simplement que :
– Les joueurs soient suffisamment humbles et unis pour garder à la fois des certitudes sur les contrats garantis avec une probable revue à la baisse de leurs émoluments et une meilleure répartition des salaires entre les stars et les autres.
– Les propriétaires et les « avocats malins de David Stern » soient moins gourmands dans leur gestion autocratique d’un business au solde positif qui ignore (une fois de plus) ses employés !
Rien n’est moins sûr…