En ce jour d’entraînement pour le Thunder et les Pacers, le Paycom Center était bien plus paisible que lors du premier match de ces NBA Finals 2025. Les encouragements assourdissants des fans locaux ont laissé place au brouhaha des médias sur les raisons de la défaite d’Oklahoma City à la dernière seconde.
Le manque de mouvement de leur attaque et le choix de Mark Daigneault de changer son cinq de départ et de ne jouer aucune minute avec deux intérieurs sont passés au crible et l’on pourrait croire que l’équipe qui a gagné 80 de ses 99 matchs en saison régulière et en playoffs est au bord du gouffre avant le Game 2.
Rester au point neutre
Malgré la jeunesse du Thunder, les joueurs et leur entraîneur étaient d’une sérénité habituelle devant la horde de médias, dont Basket USA, qui était à l’affût pour trouver la moindre faille dans leur armure.
Pendant les trente dernières minutes de leur entraînement, l’ambiance était au beau fixe. La plupart des joueurs participaient à des concours de shoot avec playlist éclectique en fond, et avec un grand sourire aux lèvres.
Mark Daigneault puis Shai Gilgeous-Alexander, en conférence de presse, ont alors expliqué pourquoi le Thunder agissait de la sorte. Pour faire simple, cela fait partie de l’ADN de leur groupe.
« Vous ne voulez pas trop réagir à votre dernier match car sinon vous pouvez vous croire trop beau après des victoires, mais aussi trop mauvais après des défaites » décrit l’entraîneur de 40 ans. « On essaie de rester au point neutre et de garder en tête que chaque match est différent et qu’ils restent tous à écrire. »
Même si la façon dont ils ont laissé échapper le Game 1 fait mal, le staff et les joueurs d’OKC ont tourné la page.
« Dès que je regarde la vidéo pour pouvoir apprendre de mes erreurs, de nos erreurs mêmes car on fait ça en tant qu’équipe, je passe à autre chose » confirmait le MVP. « On a pris ce qu’on devait prendre de cette expérience, il n’y a rien d’autre à faire. Ce qui est fait, est fait. Et toute l’équipe a adopté cette mentalité, donc c’est facile pour nous d’aller de l’avant et de garder notre cohésion, notre bonne humeur. »
« C’est une habitude que nous avons construite année après année et nous essayons de l’appliquer à toutes les situations » ajoute Mark Daigneault. « Évidemment, c’est encore plus important dans la situation actuelle. Les joueurs sont devenus experts pour repartir de zéro et se préparer à la prochaine rencontre. »
Du calme, pas de la passivité
Au même moment, de nombreux joueurs, y compris Lu Dort et Alex Caruso, utilisaient la même tournure de phrase que leur entraîneur, confirmant que cette approche fait partie de la routine de tout le groupe.
Toujours très calme, Mark Daigneault a également mis à profit les deux jours avant le Game 2 pour évaluer sa performance et ses choix tactiques. Il n’a évidemment pas annoncé s’il allait changer son fusil d’épaule par rapport à sa modification du cinq majeur mais il a tenu à souligner l’un des points forts de son effectif.
« Tous les soirs, nous avons beaucoup d’options à notre disposition. Si vous avez suivi notre équipe tout au long de la saison, vous savez que nous avons été flexibles et que nous nous sommes adaptés selon les blessures et les adversaires. On n’a jamais été satisfait du statu quo, » a-t-il rappelé. « Je sais que nous avons utilisé le même cinq de départ en playoffs mais notre rotation avait une géométrie variable lors de chacune de ces séries et c’est l’une des forces de notre équipe. J’ai beaucoup aimé la façon dont nous avons débuté le premier match, j’ai beaucoup aimé la majorité de ce que nous avons mis en place pour prendre 15 points d’avance. Mais, collectivement, nous n’avons pas su terminer le boulot et on doit en tirer les leçons sans tout remettre en cause. »
À chaque fois que le Thunder a été testé dans ces playoffs, il a réagi. Que ce soit lors des Game 2 et 4 contre Denver ou lors du Game 4 à Minnesota. Cette sérénité est toujours là mais il ne faut pas la confondre avec une passivité. Les joueurs et l’entraineur d’Oklahoma City ont la rage au ventre avant la Game 2 de la nuit prochaine.
« On n’aime pas perdre, » nous lâchait froidement Lu Dort. « On n’aime pas perdre, surtout ainsi. Il y a une petite rage en nous, on est fâché. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’on est désespéré mais on a hâte d’être au Game 2. »
Propos recueillis à Oklahoma City.