À Abu Dhabi, la finale de l’Euroleague se jouera donc entre le Fenerbahce de Sarunas Jasikevicius et le Monaco de Vassilis Spanoulis. Deux légendes du basket européen devenues coachs. Deux amis. Deux anciens coéquipiers.
« Je n’aurais jamais imaginé que Billy (Spanoulis) et moi serions assis ensemble en conférence de presse avant le dernier match de l’Euroleague. C’est l’une des choses auxquelles je n’ai jamais pensé, et encore moins rêvé. Mais nous y sommes, c’est incroyable », a expliqué Sarunas Jasikevicius lors de leur conférence de presse commune.
Après leurs expériences compliquées et frustrantes en NBA, les deux hommes ont ainsi joué ensemble au Panathinaikos entre 2007 et 2010, remportant l’Euroleague 2009.
« Je vis toujours dans le moment présent. Mais Saras et moi, nous aimons le basket. Nous sommes des gagnants, nous aimons gagner, nous aimons la compétition. Je n’y ai jamais pensé, lorsque nous jouions avec Saras, je pensais surtout à boire un verre », a de son côté plaisanté Vassilis Spanoulis sur ces retrouvailles.
Des retrouvailles dans lesquelles le Lituanien a un avantage d’expérience. Pour le Grec de 42 ans, c’est ainsi sa première expérience à la tête d’un club de premier plan, même s’il a dirigé la Grèce lors des derniers JO.
« Tu sais ce qui est le pire dans tout ça ? C’est qu’on ne touche même pas le ballon »
Pour Sarunas Jasikevicius, c’est déjà son 6e « Final Four » en tant que coach, après ses années au Zalgiris Kaunas, au FC Barcelone et désormais au Fenerbahce Istanbul.
« Saras est un gagnant, un compétiteur, un grand esprit du basket » conclut ainsi Vassilis Spanoulis, alors que les deux hommes possèdent le même mentor, Zeljko Obradovic. « C’est un grand joueur et un grand coach, et j’ai énormément de respect et d’admiration pour lui. En plus, c’est mon ami, et il impose de la discipline dans sa philosophie, en arrivant à convaincre son équipe de jouer pour lui, et dans son système. Au Final Four, on peut perdre ou gagner mais y parvenir six fois, ce n’est clairement pas facile. »
Mais que se sont dit les deux amis au moment de se retrouver aux Émirats arabes unis pour ce Final Four 2025 ?
« Ce qu’il m’a dit avant les demi-finales ? Il m’a dit : ‘Malaka (l’insulte grecque la plus utilisée), tu sais ce qui est le pire dans tout ça ? C’est qu’on ne touche même pas le ballon » en rit Sarunas Jasikevicius.