Dans l’histoire de la NBA, seuls deux coachs avaient déjà quitté leur poste en cours de saison, après avoir remporté plus de 40 matchs. Il s’agissait de Larry Brown (47-29) avec les Nets en 1982/83 et Don Nelson (42-22) avec les Mavericks en 2004/05. Le premier avait été viré parce que ses dirigeants avaient découvert qu’il s’était engagé à diriger l’université de Kansas l’année suivante, le second avait lui-même pris du recul quand il avait constaté que l’équipe répondait mieux à son premier assistant, Avery Johnson.
Taylor Jenkins est donc le troisième, les Grizzlies l’ayant poussé dehors alors que son équipe est actuellement à la 5e place de l’Ouest, avec 44 victoires pour 29 défaites.
De quoi soulever énormément de questions. Car même si le « head coach » semblait sur la sellette depuis que la franchise avait complètement renouvelé son staff l’été dernier, ce licenciement si tard dans la saison régulière est tellement inhabituel pour une équipe encore en course pour les playoffs qu’il interroge forcément.
Trois minutes, douche comprise
Obligé de passer devant la presse de Memphis aujourd’hui, le GM des Grizzlies, Zach Kleiman, n’a pas beaucoup plus éclairci les choses, avec une conférence de presse de 2 minutes et 40 secondes…
« Les joueurs n’ont pas été consultés sur cette décision », a-t-il simplement assuré, rejetant l’idée que le groupe avait demandé la tête du coach. « Cette décision est la mienne et uniquement la mienne. »
Quant à savoir pourquoi il a pris cette décision, on ne peut que spéculer, même si les soucis défensifs de l’équipe et son incapacité à battre les bonnes équipes ont forcément pesé. Désormais, c’est à Tuomas Iisalo de prendre le relais au pied levé, et peut-être de montrer qu’il peut être le prochain « head coach » de la franchise.
« Nous avons hâte de voir ce qu’il va pouvoir faire avec ce groupe », conclut Zach Kleiman. « Il y a des attentes réalistes, car on n’aura pas le temps d’installer beaucoup de choses à cette période de l’année. Ce que j’attends, c’est une direction claire, puis nous verrons ce que nous pouvons faire, et ce que nous pouvons mettre en place ».