Pourtant, malgré les treize années qui les séparent, ces deux conflits ne sont pas si éloignés que cela, et ce flashback peut permettre de mieux comprendre la menace qui plane actuellement sur la saison prochaine et sur la ligue en général.
Basket USA vous propose de découvrir ou redécouvrir cet épisode dramatique que nous ne pensions jamais revivre…
Eté 1998 : le néant absolu
Septembre-Octobre 1998 : le début de la fin
Novembre-décembre 1998 : le dérapage des joueurs
Janvier 1999 : les choses s’accélèrent
Les deux camps vont se lancer dans une véritable partie de ping-pong financier.
Le 4 janvier, à trois jours d’une annulation complète de la saison, les joueurs font une contre-proposition aux propriétaires qui la refusent à leur tour.
Les deux camps ne s’étaient plus entretenus depuis un mois et David Stern commence à parler d’une saison 1999-2000 également affectée par le conflit.
Le lendemain, les deux camps tergiversent pendant onze heures. De nouveau, les joueurs refusent la proposition des patrons et on commence à envisager le pire.
Pour sa part, Stern passe toute la nuit avec plusieurs cadres de la NBA pour trouver une solution mais ils sont désormais peu à y croire.
6 janvier 99 : le soulagement
Pourtant, dans les heures qui suivent, l’impensable se produit.
A moins de 24 heures d’une saison blanche, la NBA et les propriétaires font une énième et dernière proposition au syndicat des joueurs qui l’accepte !
Quatorze jours plus tard, le 20 janvier, le lock-out est officiellement levé après 204 jours de grève et 464 matches de saison régulière annulés. Les deux parties signent le nouvel accord salarial (CBA) que beaucoup considèrent à l’avantage des propriétaires et de la NBA.Grand « gagnant » de l’histoire, David Stern se déclare simplement « fatigué » mais le principal est là, le jeu va enfin reprendre.
Les franchises ont deux semaines pour se préparer et compléter leurs effectifs. Les pertes financières sont énormes (on parle de quatre milliards de dollars) mais c’est surtout la popularité de la ligue qui en a pris un coup.
La fréquentation des salles baisse de 2% et l’annonce de la seconde retraite de Michael Jordan (aujourd’hui propriétaire des Bobcats… ) ne va pas arranger les choses. De nombreux fans ont décroché et parmi eux, certains ne sont toujours pas revenus.
La NBA tentera bien de rattraper le coup en ouvrant les portes des entraînements au public ou en organisant des séances d’autographes mais le mal est fait.
Demain : 1998-2011, même combat ?