Pourtant, malgré les treize années qui les séparent, ces deux conflits ne sont pas si éloignés que cela, et ce flashback peut permettre de mieux comprendre la menace qui plane actuellement sur la saison prochaine et sur la ligue en général.
Basket USA vous propose de découvrir ou redécouvrir cet épisode dramatique que nous ne pensions jamais revivre jusqu’à la semaine dernière.
Eté 1998 : le néant absolu
Le 22 juin 1998, soit huit jours après le sixième et dernier titre des Bulls de Michael Jordan, les joueurs et les propriétaires se réunissent pour tenter d’éviter ce qui paraît inévitable.
Déjà à l’époque, les patrons des franchises évoquent de grosses pertes d’argent et veulent instaurer un « hard cap » ce que les joueurs refusent catégoriquement.
Selon la NBA, 15 franchises sur 29 sont déficitaires, et la part des salaires des joueurs est passée de 48% à 57%.
Les négociations entamées le 1er avril tournent autour du pot et le 30 juin, la NBA annonce officiellement qu’une grève débutera dès le lendemain. La troisième de l’histoire de la ligue après deux premiers épisodes moins dramatiques en 1995 (trois mois…) et 1996 (quelques heures).S’ensuit alors un été chaotique. Les contacts entre les franchises et les joueurs sont prohibés et aucun transfert ne peut être réalisé.
Autre conséquence de la grève, la NBA prive ses joueurs de compétition internationale et les USA envoient une équipe B (pour rester poli) aux championnats du monde où ils seront éliminés par la Russie en demi-finale le 8 août 1998.
Le 6 août, les propriétaires et les joueurs s’étaient entretenus pour la première fois depuis le 22 juin mais les discussions n’avaient rien donné.