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Steve Clifford : « La formation aux Etats-Unis touche le fond »

NBA – Avant la rencontre contre Golden State, l’entraineur des Hornets a fustigé la formation américaine et notamment le manque d’intelligence de jeu de la nouvelle génération.

Steve Clifford fustige la formation aux Etats-UnisAvant leur défaite contre Golden State vendredi soir, les Hornets avaient gagné quatre matchs de suite depuis les arrivées de Grant Williams, Vasilije Micic et Tre Mann, juste avant la date limite des transferts il y a deux semaines. Ces nombreux changements semblent être payants, et Steve Clifford peut se focaliser sur la formation de sa dernière pépite, Brandon Miller.

Deuxième choix de la dernière Draft derrière Victor Wembanyama, l’ailier possède des qualités qu’on voit de plus en plus rarement chez des jeunes joueurs. « Si on travaille quelque chose le matin d’un match, il est capable de le mettre en pratique le soir-même. Il n’a pas besoin de le faire 18 fois pendant deux semaines pour comprendre ce qu’il doit faire, » explique Steve Clifford. « C’est unique pour un jeune joueur. Toutes les stars que j’ai côtoyées avaient cette capacité. Tracy McGrady était capable de faire ça, Kobe également. Brandon a cette même capacité. »

Trop de matches, pas assez d’entraînements…

Pour Steve Clifford, outre les qualités physiques de son rookie, c’est cette intelligence de jeu qui fait vraiment la différence. À propos des jeunes qui arrivent en NBA, le coach des Hornets les trouve plus fort individuellement que les générations précédentes mais ils manquent de connaissances basket selon lui. Il rejoint ainsi les discours récents de Doc Rivers ou d’Adam Silver.

« La première chose que je regarde chez un joueur, ce sont ses intentions, » explique-t-il. « Si un gars ne fait pas d’écran retard et sprinte pour pouvoir recevoir la balle, c’est qu’il ne pense qu’à l’attaque. Malheureusement, tous les joueurs NBA ne peuvent pas avoir la balle dans les mains… Quand vous avez 15, 16 ou 17 ans, vous passez une heure et demie avec un coach individuel pour travailler votre dribble et votre shoot, et ce n’est pas forcément ce dont vous allez avoir besoin pour devenir un bon joueur NBA. La formation aux Etats-Unis touche le fond. Les jeunes enchainent les tournois, ils ne s’entrainent plus et ils n’ont pas les fondamentaux nécessaires quand ils arrivent dans la ligue. Mais l’aspect le plus important, c’est leur manque d’intelligence de jeu. Ils ne savent pas jouer en équipe et ils ne comprennent pas comment jouer en équipe. Pour réussir en NBA, vous avez besoin de ça plus que tout. »

Comment les franchises et les staffs peuvent aider ces jeunes joueurs à développer leur connaissance du jeu ?

« Le facteur le plus important, selon moi, c’est d’être dans le bon environnement » répond Steve Clifford. « Cela passe par des vétérans qui vous montrent comment travailler, comment avoir une routine, et comment jouer pour gagner chaque match. Vous devez constamment travailler sur votre jeu. Les jeunes joueurs font ça désormais dès le plus jeune âge et ils arrivent avec une palette offensive beaucoup plus développée. Il faut une routine. Il faut aussi s’adapter au contexte de votre équipe pour apprendre à gagner. Pour moi, c’est la vraie définition du développement de joueur. »

De mauvais choix de Draft coûtent leur place à des coaches…

Steve Clifford finit alors sa tirade sur la formation en ciblant le fonctionnement des franchises en NBA.

« Les jeunes joueurs n’ont plus aucune connaissance du basket, » répète-t-il. « Et c’est pour ça que nous voyons des jeunes joueurs qui peuvent tourner à 17 points et 8 rebonds par match, alors que leurs équipes sont nulles quand ils sont sur le terrain. La NBA est remplie de ce genre de joueurs et on les fait jouer, parce qu’ils ont été draftés en 6e, 7e, ou 8e position… On les fait jouer au lieu d’admettre nos erreurs. Quand ils ont 23 ans, ils ne sont plus dans la ligue parce qu’ils n’apportent rien à leur équipe. Mais deux coachs auront été virés et auront payé les pots cassés. C’est la réalité dans laquelle nous sommes. »

Propos recueillis à San Francisco.

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