« Quiconque a acheté son billet pour voir ce gamin a déjà rentabilisé son argent ». Peu avant la mi-temps, les commentateurs TV locaux des Raptors ne pouvaient que se rendre à l’évidence face à la masterclass que Victor Wembanyama était en train de produire devant leurs yeux.
Le premier choix de la Draft a effectivement fait vivre un cauchemar aux Raptors, et ce dès la première minute du match, afin de permettre à San Antonio de renouer avec la victoire, après sept défaites de rang.
Wemby a posé les bases d’entrée avec un contre sur la première possession, un 3-points et un dunk en transition pour donner le ton (0-8). Malgré le rapide retour des locaux, San Antonio a vite repris le large, et Victor Wembanyama a pu faire l’étalage de son talent, à la passe, au contre et bien sûr au scoring.
À +6 lors de son retour au jeu en deuxième quart-temps (28-34), il s’est de nouveau mis en évidence avec un 3-points, un tir à mi-distance, jusqu’à cet énorme dunk par-dessus Jakob Poeltl afin de porter l’écart à +17 (35-52). Lors de sa sortie quelques instants plus tard, c’est Devin Vassell qui a su prendre le relais au scoring, afin de maintenir les Spurs à flot, scorant 13 points dont trois paniers à 3-points en l’espace de cinq minutes (50-67).
Jusqu’à 30 points d’avance !
Le 7-0 passé par la paire Barrett-Barnes au retour des vestiaires n’a pas changé grand-chose, puisque San Antonio a répondu par un 19-2 alimenté par le trio Vassell-Johnson-Sochan (61-89). Puis Wemby a encore pris le relais avec la même intensité, pour aller contrer ou pour scorer, portant l’écart à +30 sur un alley-oop servi par Malaki Branham en fin de troisième quart-temps (70-100).
Il a ensuite validé son triple-double après son 10e contre de la soirée sur Gradey Dick avant de claquer un dernier dunk et de sortir pour de bon, avec le sentiment du travail accompli, et six minutes pour savourer sa performance, jusqu’à la victoire : 122-99.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Le « Wemby show ». Sa première mi-temps avait donné le ton puisqu’il lui avait seulement fallu 15 minute pour planter 19 points à 7/8 au tir, prendre 6 rebonds, distribuer 5 passes décisives et 3 contres… Victor Wembanyama aura fait dans l’efficacité pour son premier déplacement en terre canadienne, en attaque comme en défense, avec ce supplément crêpes à 10 contres que les Raptors ont bien dégusté.
– Une première depuis trois ans. Avec ses 10 contres, « Wemby » s’est offert un nouveau record en carrière, effaçant sa précédente marque de 8 blocks face aux Grizzlies plus tôt dans la saison. Meilleur contreur de la ligue, il succède à Clint Capela avec son triple-double pas commun. Le Suisse est le dernier à avoir réussi pareil exploit. C’était le 22 janvier 2021, avec 13 points, 19 rebonds et 10 contres, face à Minnesota.
– Une première depuis vingt ans. Victor Wembanyama est devenu le 8e rookie à signer 10 contres dans un match. Il rejoint un club très fermé où l’on trouve Josh Smith en 2004, David Robinson, Ralph Sampson, Manute Bol, Dikembe Mutombo, Harvey Catchings et Mark Eaton. Rappelons que les contres ne sont pris en compte que depuis 1973, et ça exclut donc des joueurs comme Wilt Chamberlain, Bill Russell ou Kareem Abdul-Jabbar. Il est également le premier rookie à signer un triple-double points/rebonds/contres depuis David Robinson, en 1990.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.