Corliss Williamson, une voix qui porte dans le vestiaire des Wolves

Ce sera son premier All-Star Game en carrière à lui aussi. Jamais étoilé durant son mandat de joueur (1995-2007), Corliss Williamson sera présent dans l’Indiana avec Chris Finch et le reste du staff des Wolves.

Le champion NBA en 2004 avec les Pistons a débarqué dans le Minnesota l’été dernier, après de précédentes expériences comme assistant à Sacramento, à Phoenix ou encore à Orlando. Une équipe d’Orlando justement qui a posé de sérieux problèmes aux Wolves, leaders de la conférence Ouest en fin de semaine dernière.

Au point de s’incliner à l’issue d’un dernier quart-temps durant lequel les joueurs du Minnesota ont perdu pied. La frustration collective était telle que Chris Finch, au lendemain de la défaite, a décidé d’organiser une session vidéo, d’une heure, centrée sur cette dernière période.

Passer tout en revue, action après action, histoire de poser les choses. « On n’y va pas par quatre chemins, on est directs. On a un dicton dans le vestiaire : ‘la vérité brutale’. Tout le monde doit se dire les choses telles qu’elles sont quand c’est nécessaire », rapporte Chris Finch.

Le « MVP » de cette session

Et c’est ici, alors que le coach prêche les prises de parole multiples, que son assistant, réputé rugueux quand il portait son short, a pris les choses en main. Surnommé « Big Nasty » à l’époque, l’homme au franc-parler de 50 ans est chargé de la défense de transition de l’équipe cette saison.

Erreurs mentales, manque d’effort… Il a ainsi pu montrer les manquements des Wolves dans ce domaine, avec 17 points dans ce contexte. Sans oublier les… 17 lancers-francs concédés dans la seule période. « Je crois que Corliss a vraiment été le MVP de cette session vidéo », qualifie carrément Anthony Edwards.

Puis, toujours selon The Athletic, Mike Conley, Kyle Anderson ou encore Rudy Gobert ont pris la parole pour faire leur propre critique. « On a essayé de susciter de nombreuses discussions au sein de l’équipe. Quand une équipe se parle, on sait qu’on arrive plus vite à quelque chose », juge Chris Finch qui donne de la latitude à ses assistants. Ainsi qu’à ses joueurs donc.

« Les gars parlaient des images, de ce qu’ils devaient faire pour s’améliorer, les coaches les interpellaient, leur disaient qu’ils devaient faire telle ou telle chose et les gars étaient réceptifs et se comportaient comme des adultes », rapporte Mike Conley. Des adultes qui ont réagi deux jours face aux Rockets.

Il faut croire que la « vérité brutale » portée par Corliss Williamson et les autres fonctionne.