Actuellement en préparation de la Coupe du monde avec la Serbie, dont il est le capitaine, Bogdan Bogdanovic était récemment de passage à Athènes, avec sa sélection, pour jouer l’Acropolis Cup. Dans la capitale grecque, l’arrière/ailier d’Atlanta avait signé en 2017 une série de playoffs mythique (19.3 points à 60% à 3-points, 7 rebonds et 4 passes) face au Panathinaikos, quand il était encore un joueur du Fenerbahce.
Alors forcément, l’occasion était toute trouvée pour évoquer cette période de sa carrière, en Euroleague. Une Euroleague qui s’américanise, avec dernièrement les arrivées de Kemba Walker à Monaco et Jabari Parker à Barcelone, et plus largement d’autres NBAers internationaux comme Juancho Hernangomez et Svi Mykhailiuk engagés avec le Panathinaikos, et Raul Neto avec le Fenerbahce.
Un virage que « Bogi » trouve appréciable, même s’il prévient que l’adaptation ne sera pas forcément simple.
« L’Euroleague, c’est du haut niveau, c’est une compétition coriace. Donc je suis content pour ces gars, qu’ils se lancent dans ce challenge, dans cette nouvelle étape de leur carrière », a ainsi réagi le joueur des Hawks. « C’est un peu en train de devenir une mode. Je connais pas mal de joueurs aux Etats-Unis qui pensent que c’est un échec de venir en Europe. Je ne pense pas. C’est un autre challenge, et l’Euroleague est une ligue très compétitive. Comme partout, il faut batailler pour marquer, il faut défendre et il faut prouver sa valeur. Surtout quand tu débarques dans une nouvelle ligue. Tu dois tout reprendre à zéro. »
« Bogi » veut davantage de régulation pour les naturalisations
Le joueur des Hawks s’est aussi exprimé sur un sujet connexe : la naturalisation de certains joueurs, souvent américains, comme Lorenzo Brown avec l’Espagne ou Thomas Walkup avec la Grèce.
Là aussi, Bogdan Bogdanovic voit surtout le positif, mais pense qu’il est nécessaire de bien encadrer le processus.
« C’est une bonne chose pour le basket, mais il doit y avoir une régulation. À mon avis, les joueurs devraient jouer dans la ligue du pays en question, pour se faire avec la culture. Comme ce que [Thomas] Walkup a fait en Grèce, par exemple », ajoute-t-il justement. « Il est un bon exemple. Donc il faut des règles, pas seulement distribuer des naturalisations. »