NCAA | Les Wagner, au nom du père, du fils et de John Calipari

La NBA est dans l’ADN de DJ Wagner. Les plus anciens se rappelleront de son père, Dajuan Wagner (6e choix de la Draft 2002), gros talent fauché trop tôt par les blessures. Les encore plus anciens se souviendront même de son grand-père, Milt Wagner, champion NCAA en 1986 avec Louisville puis en NBA, en 1988, avec les Lakers.

Les plus jeunes, eux, préfèreront logiquement suivre son ascension, en tant que petit dernier issu de la troisième génération d’une famille de basketteurs en NBA.

Lycéen à Camden dans le New Jersey, comme son père, DJ Wagner a également suivi ses traces à l’échelon NCAA, en rejoignant John Calipari. Le père jouait à Memphis durant la saison 2001/02, le fils joue cette saison à Kentucky, véritable usine à futurs meneurs NBA depuis des années.

Plus de vingt ans après son père, le meneur de 18 ans espère donc connaitre le même succès sous les ordres de « Coach Cal », pour à son tour devenir, en juin prochain, un « one-and-done » et un « lottery pick ». Il en a en tout cas le talent pour, et ses premières sorties de la saison, au GLOBL Jam de Toronto ces derniers jours, l’ont confirmé.

Un patron dans une jeune meute de Wildcats

À la baguette d’une équipe qui a facilement remporté le tournoi, DJ Wagner s’est en effet imposé naturellement comme le (jeune) patron de cette (jeune) meute de Wildcats (moyenne d’âge de 19 ans), affichant un niveau de justesse dans ses décisions déjà bien avancé pour un « freshman » (14 points et 4.8 passes en quatre matchs).

« DJ… sacré joueur », a ainsi réagi John Calipari, après le gain de la médaille d’or de ses Wildcats. « Il peut shooter et attaquer le cercle car il est costaud. En défense, c’est une teigne, il ne lâche rien. »

Au bon souvenir du technicien de 64 ans, qui note cependant que le père, auteur d’une énorme campagne « freshman » à 21.2 points et 3.6 passes par match durant la saison 2001/02, était plus développé physiquement.

« Ils sont deux joueurs différents. Il a le même esprit de compétition que son père, mais son père était plus explosif. Et un peu plus pyromane aussi. Il dégainait loin derrière la ligne, il ne fallait pas lui laisser le moindre espace », se rappelle un John Calipari amusé. « Alors que je dois dire à [DJ] d’être plus tranchant. Quand il prend ses tirs en étant défendu, il marque. Quand il dégaine plus lentement, ce n’est pas le même tir. »

En tout cas, comme chaque saison depuis plus de dix ans maintenant, il y aura une nouvelle fois un meneur « freshman » de grand talent à suivre de près, à Lexington…