Vu à son avantage lundi soir face aux Grizzlies, Emoni Bates était sans doute plus motivé que d’ordinaire puisqu’il a de fortes attaches avec Memphis. C’est là-bas qu’il avait débuté sa carrière universitaire et c’est là-bas qu’il a noué des liens avec Ja Morant qu’il considère comme son « grand frère« . L’ancien prodige des lycées aurait d’ailleurs adoré rejoindre les Grizzlies, et c’est ce qui pourrait expliquer son agressivité dans cette rencontre, qu’il a terminée avec 21 points.
« Clairement, c’est ce qui m’intéressait » a-t-il reconnu à propos de l’idée d’être drafté par les Grizzlies, avant d’évoquer cette amitié avec Morant. « Il prend de mes nouvelles ici ou là. C’est le grand frère. Il prend toujours de mes nouvelles. Je suis presque sûr qu’il va m’envoyer un message quand j’arriverai à l’hôtel. J’essaie de lui parler le plus possible ».
Il y a 18 mois, alors qu’il était à l’université, Bates avait déjà évoqué ce rôle de grand frère. C’était bien avant les problèmes de Morant avec les armes à feu, et ses deux suspensions, et le meneur des Grizzlies avait confirmé que leur amitié était profonde.
« C’est comme un petit frère », avait confirmé Ja Morant. « La situation avec Emoni est différente [de celle que j’ai avec d’autres jeunes joueurs]. On a une relation plus profonde. Tout ce que je peux faire pour l’aider, je le ferai. Je sais que je vais le recroiser bientôt dans la Ligue. Je vais simplement continuer à être là pour lui. »
« J’ai fait un grand pas en avant, en prenant soin de ma tête »
Les deux ont en commun de souffrir de problèmes psychologiques, et Bates fait partie des rares très jeunes joueurs à s’être exprimé sur ce sujet autrefois tabou. Son retour au premier plan est lié à ce bien-être retrouvé. « Ce n’est pas vraiment pas lié au basket… Mentalement, j’ai fait un grand pas en avant, en prenant soin de ma tête. C’est quelque chose d’énorme. Quand la tête n’y est pas, c’est difficile pour vous de jouer le basket que vous souhaitez. »
Avant la Draft, Bates s’était confié sur sa thérapie, et sur sa capacité à surmonter son hyperactivité sur un terrain. « La thérapie m’aide beaucoup » avait raconté le rookie des Cavaliers. « Parler à mon thérapeute, vous savez, me permet de surmonter beaucoup d’obstacles. Je pense que c’est la raison pour laquelle je suis aussi stable aujourd’hui. Je suis capable de me détacher de certaines choses. Il y a beaucoup de choses qui se passent dans ma tête. Avec la thérapie, on peut parler à quelqu’un et c’est confidentiel. Cela ne va pas s’ébruiter. C’est une chance pour moi, c’est clair ».