Quel bilan pour Michael Jordan à Charlotte ?

La rumeur circulait depuis des semaines et Michael Jordan a finalement acté la vente de ses parts des Hornets. Treize ans après son arrivée en tant que propriétaire de Charlotte, quand la franchise était encore appelée « Bobcats », il décide de se mettre en retrait en laissant le contrôle de l’équipe à Gabe Plotkin et Rick Schnall.

De février 2010 à juin 2023, en Caroline du Nord, la carrière de dirigeant de « MJ » n’aura pourtant pas été aussi faste que ce qu’il a pu connaître comme joueur. Entre temps, en treize saisons, les Bocats.Hornets ne se sont qualifiés qu’à deux petites reprises pour les playoffs, sans y passer le moindre tour. De 2010/11 à 2022/23, seuls les Wolves, les Kings, les Pistons et le Magic n’ont pas non plus gagné une seule série de playoffs…

Plus globalement, toujours sur la même période, Charlotte présente un bilan de 426 victoires et 608 défaites, soit un pourcentage de succès d’à peine 41.2%. Là encore, on ne retrouve que Minnesota (39.2%), Sacramento (39.1%), Orlando (38.3%) et Detroit (37.4%) derrière, dans le Top 5 des cancres de la ligue.

Médiocre sportivement, faste financièrement

Des résultats trè!s médiocres donc, engendrés par le manque d’attractivité de la franchise, avec les seuls Al Jefferson (2013), Lance Stephenson (2014), Jeremy Lin (2015), Tony Parker (2018) et Kelly Oubre Jr. (2021) comme renforts d’envergure à la « free agency », tandis que les quelques transferts effectués (Nicolas Batum, Dwight Howard, Terry Rozier, Gordon Hayward…) n’ont pas non plus été de franches réussites pour ses general managers successifs (Rod Higgins, Rich Cho puis Mitch Kupchak).

À la Draft, on ne peut pas non plus dire que les Hornets ont eu le nez creux, puisque la liste de leurs « lottery picks » enrôlés depuis 2010 comporte certes quelques réussites, mais principalement des ratés : Kemba Walker (#9), Michael Kidd-Gilchrist (#2), Cody Zeller (#4), Noah Vonleh (#9), Frank Kaminsky (#9), Malik Monk (#11), Miles Bridges (#12), PJ Washington (#12), LaMelo Ball (#3) et James Bouknight (#11).

L’avantage, c’est que Michael Jordan a pu se remplir les poches financièrement, car il avait acheté les Bobcats pour 275 millions de dollars en 2010 et qu’il cède aujourd’hui ses parts de la franchise, majoritaires, pour environ… 3 milliards de dollars. Soit pas loin d’une valorisation multipliée par 11 par rapport à sa mise initiale !

Meilleur classement ? 6e de la conférence Est

Tout n’est donc pas à jeter pour « MJ » même si, sportivement, les fans de basket en attendaient forcément davantage d’une équipe lui appartenant.

Au final, on retiendra surtout cette saison 2015/16 où les coéquipiers de Kemba Walker et Nicolas Batum ont terminé à la 6e place de la conférence Est, décrochant au passage le cinquième meilleur bilan de l’histoire de Charlotte (48-34), avant de perdre en sept matchs face au Heat au premier tour des playoffs.

À l’inverse, il est également difficile de ne pas mentionner cette saison 2011/12 écourtée et historiquement mauvaise, où les Bobcats d’un certain Boris Diaw avaient enregistré seulement 7 petites victoires en… 66 matchs. Autrement dit le pire pourcentage de succès (10.6%) de tous les temps !

Pour lancer une ère nouvelle, sans Michael Jordan donc, les Hornets continueront maintenant de s’appuyer sur LaMelo Ball et leur 2e choix de Draft 2023 : Scoot Henderson ou Brandon Miller ?