Les Kings marchent sur les Warriors pour aller chercher un Game 7 !

Derrière un Domantas Sabonis actif et agressif des deux côtés du terrain, les Kings entament par un 8-0. Côté Warriors, Stephen Curry répond immédiatement, mais le premier quart-temps se transforme en une guerre de tranchées, avec deux équipes à moins de 35% d’adresse et 13 ballons perdus (25-23).

Alors que le tempo et la concentration des Warriors sont toujours douteux, les joueurs de Sacramento commencent enfin à capitaliser sur leurs stops défensifs. Ils signent un 11/17 au shoot, avec un joli 4/7 de loin, pour entamer le deuxième quart-temps et virent à +11 ! Klay Thompson limite la casse et Sacramento rentre aux vestiaires avec seulement 7 points d’avance, malgré une domination totale (58-51).

Des Warriors toujours dans la réaction

Les hommes de Mike Brown continuent ensuite sur leur lancée. Ils contrôlent le rebond, comptant 16 rebonds offensifs à la moitié du troisième quart-temps. La mainmise des Kings se heurte toutefois à la cinquième faute de Domantas Sabonis et Golden State pousse alors, mais trois paniers primés de Malik Monk et un de De’Aaron Fox stoppent net le comeback, pour mettre Sacramento à +13 et climatiser le Chase Center (88-75).

Stephen Curry entame le quatrième quart-temps en feu, marquant 11 des 14 premiers points des champions, mais le duo Monk – Fox lui répond systématiquement. À la rue depuis le début de la série, c’est Kevin Huerter, grâce à deux paniers à 3-points de suite, qui vient définitivement tuer les espoirs de braquage des Warriors. Les Kings ont mérité leur Game 7 et c’est toute une ville qui va attendre les « Dubs » de pied ferme, dimanche !

CE QU’IL FAUT RETENIR

— La défense de Sacramento embourbe Golden State. Les trois premières possessions du match ont annoncé la couleur pour les Kings : Domantas Sabonis force deux ballons perdus près du cercle et contre Kevon Looney. Les joueurs de Sacramento étaient prêts pour les passes « dunker spot » pour le pivot des Warriors, mais ils étaient aussi beaucoup plus agressifs sur le porteur de balle. Ils ont tenu Golden State à 37% d’adresse, tout en provoquant 18 ballons perdus et défendant le cercle avec plus de force.

— Les ajustements de Mike Brown. Outre une défense plus active, le Coach de l’année a changé sa rotation pour ce Game 6, optant pour un « small ball » constant. Terence Davis a pris les minutes d’Alex Len et Trey Lyles a grignoté les minutes d’Harrison Barnes, peu dangereux. Les Kings ont aussi fait travailler Stephen Curry en défense, l’impliquant dans de nombreuses actions loin du ballon et des « pick-and-roll ». Les trois fautes de Draymond Green ont joué en faveur de ce « small ball », mettant Kevon Looney dans des situations délicates face aux shooteurs de Sacramento. Brown a également placé Sabonis dans le coin pour rendre l’aide au cercle de Looney plus difficile. Enfin, à l’instar des deux premiers matchs, les Kings ont systématiquement poussé le tempo après un rebond défensif et après panier marqué, pour attaquer une défense de Golden State sur ses talons.

Un seul jour de repos

— Le revers de la médaille de l’expérience de Golden State. Avec une occasion en or de finir le boulot à la maison, les Warriors ont pourtant été l’ombre d’eux-mêmes durant toute la rencontre. Dès les premières possessions, les Kings ont pris le contrôle des opérations en jouant avec beaucoup plus d’énergie, d’agressivité et de concentration que leurs adversaires. Leurs rebonds offensifs dans le premier acte en étaient le symbole éclatant. Les « Dubs » avaient un pas de retard pendant tout le match, se montrant incapables de freiner les pénétrations adverses et de faire la différence en 1-contre-1.

Notons qu’après avoir eu deux jours de repos avant les matchs 3, 4 et 5, ce Game 6 s’est joué avec un jour de battement, donc si les Warriors ont l’expérience de leur côté, cette dernière vient aussi avec un âge avancé et un kilométrage élevé. Pour reprendre l’expression de Dillon Brooks, les Warriors avaient l’air vieux face à la fougue des Kings et ils n’auront qu’un jour avant le Game 7 de tous les dangers à Sacramento.

TOPS/FLOPS

✅ De’Aaron Fox & Malik Monk. Le meneur et l’arrière des Kings ont été les fers de lance de la démonstration de Sacramento. Les Warriors ont été incapables de stopper leurs pénétrations vers le cercle. Ils terminent respectivement avec 26 points, à 10/18 au shoot, et 11 passes, ainsi que 28 points, à 8/14 au shoot, 6 rebonds et 4 passes.

✅ Keegan Murray & Trey Lyles. Ils finissent tous les deux en double-double : 15 points et 12 rebonds pour Murray dans le cinq, 12 points et 10 rebonds pour Lyles en sortie de banc. Leur adresse de loin a fait mal aux Warriors et leurs 22 rebonds ont été importants pour venir aider Sabonis face à Kevon Looney.

✅ ⛔ Domantas Sabonis. Le Lituanien a commencé fort, avant de disparaitre de la circulation à cause de son problème de fautes. Il termine avec 7 points, à 3/12 au shoot, mais il capte 11 rebonds (dont… 9 offensifs !) pour apporter sa pierre à l’édifice.

✅ ⛔ Stephen Curry & Klay Thompson. Les « Splash Brothers » ont marqué 51 points à deux, soit plus de la moitié des points de leurs équipe, mais à seulement 39% d’adresse. Thompson a été transparent en deuxième mi-temps et malgré ses 11 points dans le dernier acte, Curry a perdu 5 ballons et semblé émoussé.

⛔ Jordan Poole. Après trois performances solides lors des matchs 3, 4, et 5, Poole est retombé dans ses travers lors du Game 6. Il termine avec 7 points, à 2/11 au shoot, en étant incapable de finir près du cercle, en perdant souvent son équilibre et en prenant des décisions douteuses.

LA SUITE

Game 7 à Sacramento, dimanche soir (21h30).

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.