C’est le turbulent Kyle Anderson qui a le mieux résumé la prestation des Wolves dans le Game 1 face aux Nuggets : « J’ai le sentiment qu’on a joué un match de saison régulière alors que ce sont les playoffs« . Pour son coach, « les Nuggets étaient bien plus physiques. Ils étaient plus rapides, plus puissants, et ils nous ont défoncés dans tous les secteurs possibles et imaginables. »
Battus de 34 points le 7 février lors du dernier affrontement entre les deux formations, les joueurs de Chris Finch vont rentrer à l’hôtel avec une nouvelle grosse valise : 29 points d’écart ! Le plus marquant, c’est qu’ils n’ont inscrit que 80 points ! Cela ne leur était plus arrivé depuis sept ans… La fatigue de deux rencontres de « play-in » ou les conditions toujours si particulières en altitude n’expliquent pas tout.
« C’est la NBA. Elle ne pardonne pas. Des choses comme ça arrivent » rappelle Karl-Anthony Towns. « Ils ont fait du bon travail, il faut les féliciter. Ils ont eu une longue semaine pour se préparer, ils se sont préparés et on a pu voir sur le terrain qu’ils connaissaient nos systèmes et qu’ils savaient ce qu’ils faisaient. Nous devons donc revenir prêts pour le deuxième match. C’est une série, il faut aller de l’avant et se préparer. »
Un problème de repli défensif
Les Wolves ont été agressés dès les premières minutes, à l’image d’un énorme déboulé d’Aaron Gordon, et ils n’ont jamais répondu à l’image d’un Karl-Anthony Towns hors du coup avec ses 11 points à 5 sur 15 aux tirs, mais aussi ses quatre belles perdues.
« Je sentais bien mes tirs. Franchement, j’étais bien » assure-t-il. « Mais ça fait partie de ces soirées où ça ne veut pas rentrer. J’ai pris de bons tirs, je suis resté agressif… Mais passons à autre chose, et jetons ce match. Je suis un super shooteur. Je le sais. Je l’ai prouvé. »
Pour Rudy Gobert, transparent en attaque et incapable de limiter l’impact de Nikola Jokic dans la peinture, les Wolves manquaient d’attention et de réactivité sur le repli défensif.
« Il faut se retourner et courir… On n’a pas le temps de se regarder les uns les autres. Nous n’avons pas le temps de regarder les arbitres. Nous n’avons pas le temps de réfléchir sur qui on défend. Il faut sprinter et ensuite on pourra parler. Mais il faut se retourner, sprinter et ensuite parler. Si nous faisons cela, tous individuellement, et que nous mettons l’accent là-dessus, je pense qu’on leur enlèvera beaucoup de choses faciles, alors qu’ils en tirent vraiment profit. »
Une préparation ratée
Comme Rudy Gobert, Chris Finch et Mike Conley pointent du doigt la défense mais aussi de la précipitation de l’autre côté du terrain. « On ne peut pas mettre ça sur le compte d’une seule chose. Il y a eu des moments où les gars ont pris des tirs difficiles sans raison, ou alors ils ont remplacé une action simple par quelque chose de compliqué. C’est qui nous a mis en difficulté et conduit à des pertes de balle » analyse le meneur.
Ce dernier estime aussi que son équipe était mal préparée : « Il faut être prêt… Il faut connaître leurs systèmes, leurs habitudes… Ce sera une longue série. On sait que ça ne se joue pas sur un match, et que ce sera toujours comme ça. Il faut être prêt à jouer, et ça pourrait être une bonne piqûre de rappel pour beaucoup dans l’équipe. »
Une réaction est attendue mercredi. Même adversaire, même salle…