Grant Hill et Team USA déjà au travail pour la Coupe du monde 2023

L’écart entre Team USA et le reste du monde a progressivement diminué ces vingt dernières années. Les Américains ont ainsi ponctué leurs campagnes estivales de plusieurs échecs, aux Jeux Olympiques de 2004, puis lors des Championnats du Monde 2006 et enfin en 2019. On peut aussi évoquer la finale serrée jusqu’au bout des Jeux Olympiques de 2008 face à l’Espagne, ou celle de 2021, remportée de cinq petits points face à la France.

L’adversité est de plus en plus élevée et le niveau a grimpé aux quatre coins de la planète, entre l’Argentine, l’Espagne, mais aussi la Grèce de Giannis Antetokounmpo, la Slovénie de Luka Doncic et bien sûr la France !

Plus question d’empiler les superstars

Les dirigeants de Team USA ont donc bien conscience de l’ampleur de la tâche qui se présente dans quelques mois, avec la prochaine Coupe du monde qui se déroulera en Indonésie, au Japon et aux Philippines du 25 août au 10 septembre 2023, avec également en ligne de mire les Jeux olympiques 2024 à Paris.

Le GM Grant Hill, le directeur de l’équipe nationale Sean Ford et le coach Steve Kerr planchent déjà sur la composition et le visage qu’ils souhaitent donner à leur effectif. On rappelle quand même que Team USA n’est pas encore officiellement qualifiée pour la compétition, même s’il faudrait une catastrophe pour que ça n’arrive pas puisque la sélection US est en tête de son groupe (8 victoires – 2 défaites) et a déjà 9 orteils et demi à Manille.

« Jusqu’à présent, c’est vraiment bien, un élan très positif. Je me suis engagé avec ceux qui ont fait partie du programme ces dernières années, mais aussi certains qui ne l’ont pas fait et qui ont émergé en devenant des joueurs fantastiques qui, selon nous, s’adapteraient au jeu international. C’est très différent de notre jeu. C’est amusant, mais c’est une gymnastique délicate », a ainsi glissé Grant Hill.

Comme ça a été le cas lors des dernières campagnes, l’idée n’est plus d’empiler les superstars mais de créer un vrai collectif, à même de pouvoir briller dans le basket FIBA et de redorer le blason de la bannière étoilée après sa triste 7e place en 2019. Plus que des noms, Grant Hill cherche avant tout des profils, que ce soit des intérieurs polyvalents et mobiles, des créateurs et bien sûr des shooteurs.

« On continue simplement d’échanger, de parler de notre vision, de la façon dont certains gars peuvent faire partie du projet. Et il y a beaucoup de gars qui ont été très réceptifs à l’idée », a ajouté l’ancien ailier, champion olympique en 1996. « On veut aligner une équipe qui nous donne une chance de gagner l’or. C’est notre plan. Je le dois à notre staff, à notre programme et je sens que nous sommes en train de bâtir en ce sens »

De la revanche dans l’air…

À plus de huit mois du coup d’envoi, l’horizon est encore dégagé. C’est dans la dernière ligne droite que les forfaits et désistements ont tendance à s’accumuler.

Pour convaincre les joueurs éventuellement réticents à se plonger dans une aventure de deux mois, entre la préparation et le tournoi, si l’équipe de Steve Kerr va jusqu’au bout, Grant Hill pourra brandir la notion de fierté nationale chère aux citoyens américains, leur mission étant de replacer « USA » au sommet de la hiérarchie du basket FIBA, actuellement occupée par l’Espagne. Une première depuis douze ans.

« On respecte totalement les « rankings » et les évaluations utilisées pour déterminer le classement », a poursuivi Grant Hill. « Ça ne nous plaît pas. On n’aime pas ce que l’on entend. Nous avons une certaine fierté, en termes de jeu et de succès. Mais c’est une opportunité et un facteur de motivation pour nous de revenir à ce niveau. Du point de vue du recrutement, sans aucun doute, nous avons une chance de réparer ça et de changer la donne. C’est un levier qui a été utilisé et qui continuera de l’être ».