NBA
Ce soir
NBA
Ce soir
DET
NYK1:30
LAC
DEN4:00
Pariez en ligne avec Unibet
  • DET1.83NEW1.99Pariez
  • LA 1.38DEN3.05Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

NCAA | Avec l’immense Zach Edey, Purdue se réinvente

NCAA – Malgré le départ de Jaden Ivey vers la NBA, les Boilermakers semblent meilleurs cette saison, sans lui. Car l’effectif est mieux construit autour du dominant pivot Zach Edey.

En NCAA, toutes les équipes n’ont pas le luxe de recruter chaque saison certains des tout meilleurs lycéens du pays, comme le font par exemple Duke et Kentucky, qui sont depuis longtemps des usines à futures stars NBA et les porte-étendards du « one-and-done ».

De ce fait, quand un programme comme Purdue, référencé à l’échelle nationale pour la qualité de son jeu et de ses résultats mais loin d’être un mastodonte du recrutement comme les Blue Devils et les Wildcats, perd à la Draft Jaden Ivey, son joueur majeur de la saison 2021/22, il est logique de penser que la saison à venir sera compliquée.

Sur le papier, durant l’intersaison, c’était en tout cas le scénario le plus sensé, puisque les Boilermakers avaient perdu l’actuel rookie des Pistons, donc, mais aussi le meneur Eric Hunter Jr, « role player » très utile, et l’intérieur Trevion Williams, pilier de la peinture durant quatre saisons (10.8 points et 7 rebonds sur l’ensemble de sa carrière universitaire).

Au rayon des arrivées : deux « freshmen » seulement, Braden Smith et Fletcher Loyer, meneurs solides au lycée mais tous deux classés hors du Top 100 des meilleurs lycéens de la promotion 2022…

Bref, de prime abord, le Purdue version 2022/23 semblait clairement un cran en-dessous de la version 2021/22. Et pourtant…

Le « Phil Knight Legacy », révélateur de vérités

Et pourtant, après trois semaines dans ce nouvel exercice, l’escouade de Matt Painter donne incontestablement le sentiment inverse : six victoires en autant de matchs pour commencer la saison.

Ce sont particulièrement les trois dernières sorties des Boilermakers qui impressionnent. Trois matchs joués dans le cadre du « Phil Knight Legacy », un tournoi en l’honneur de Phil Knight, le créateur de Nike, tenu de jeudi à dimanche et organisé à Portland, où se trouvent les quartiers généraux de la marque au Swoosh.

Mais surtout, un tournoi que Purdue a gagné, dans la nuit de dimanche à lundi.

Il y a d’abord eu une entrée en matière sobre et maitrisée contre West Virginia au premier tour (80-68), puis deux performances collectives époustouflantes, face à une adversité nettement plus importante : Gonzaga (#6 du Top 25) en demi-finale et Duke (#8) en finale. Un écart final de 18 points contre la bande de Drew Timme (84-66), et de 19 points contre les Blue Devils (75-56)…

Autrement dit, Matt Painter et ses hommes ont piétiné deux équipes classées parmi les dix meilleures du pays. Un constat qui force à se poser une question absolument impensable, il y a encore un mois : Purdue serait-il meilleur cette saison, malgré un effectif moins talentueux et des pertes importantes durant l’intersaison ?

Au regard des performances du programme à Portland ce week-end, la réponse est oui, indiscutablement. En tout cas, le plafond cette saison semble plus élevé que la saison dernière. Assez incroyable quand on se rappelle que l’équipe version 2021/22 avait tout de même remporté 29 de ses 37 matchs, et atteint le « Sweet Sixteen » lors du tournoi NCAA.

« Cette année, on se partage très bien le ballon. Notre effectif est dense. Avant la saison, il y avait beaucoup d’interrogations à notre sujet. Mais je pense que nous sommes très forts cette saison » déclarait sobrement le pivot Zach Edey, homme de base du groupe cette saison, après la victoire du tournoi.

Zach Edey, le meilleur joueur du pays ?

Justement, venons-en à Zach Edey.

Après une saison « freshman » discrète (8.7 points et 4.4 rebonds) et une saison « sophomore » dans l’ombre de Jaden Ivey (14.4 points et 7.7 rebonds), l’immense Canadien (2m22) est cette saison le patron incontesté de l’attaque de son équipe. Après six matchs, il pointe ainsi à 21.7 points et 12 rebonds par match, tout en donnant le sentiment d’être le joueur le plus dominant du pays à l’heure actuelle.

Pourtant, celui que l’on avait pu observer sous son meilleur jour durant le Mondial U19 à l’été 2021 (15.1 points et 14.1 rebonds de moyenne) n’a pas reçu la même « hype » que d’autres pivots universitaires durant l’intersaison. Comme par exemple Drew Timme évidemment, mais aussi Oscar Tshiebwe de Kentucky et Armando Bacot de North Carolina. Mais après bientôt un mois dans cette saison 2022/23, un constat est clair : il surclasse aisément la concurrence sur son poste. On s’aventurerait même à dire qu’il est plus largement le meilleur joueur du pays depuis le début de la saison.

« Oui, j’ai remarqué » déclarait-il par exemple, quand The Athletic l’interroge sur le manque de considération des médias à son égard durant l’intersaison, en comparaison à d’autres joueurs sur son poste. « Mais ça m’est complètement égal. Au final, chacun dit et pense ce qu’il veut, et moi je vais sur le terrain et je joue dur. Ce que les gens pensent de moi, comment ils me perçoivent, je ne m’en préoccupe pas vraiment. Seul le terrain compte. »

A Portland, Zach Edey a été logiquement élu MVP du tournoi, avec des moyennes de 22.7 points et 10.3 rebonds en trois matchs. Face à des équipes du haut de tableau, il a laissé une impression visuelle grandiose, faisant un carnage dans la peinture en profitant de sa taille et sa puissance.

« C’est un sacré morceau » reconnaissait d’ailleurs Drew Timme, bousculé au poste bas par le natif de Toronto. « Il est puissant, sait comment utiliser son corps à son avantage. Il a ce petit ‘hook’ qu’il maitrise, et [avec sa taille] il n’y a qu’à prier qu’il rate. C’est un super joueur, je lui tire mon chapeau. »

Le Canadien incarne tout simplement un plan de jeu qui tourne autour de lui, au sein d’une attaque qui s’est réinventée cette saison. Car l’an passé, non seulement Edey évoluait avec un autre intérieur dans la peinture, Trevion Williams, mais il devait aussi laisser de la place à Jaden Ivey, un porteur de balle attiré par le cercle. Son rôle était donc surtout de se rendre disponible sur « pick-and-roll ».

Cette saison, Williams et Ivey partis, ce sont désormais les autres qui s’adaptent à lui et ses qualités. Sa principale étant d’être absolument indéfendable au poste bas. Autour de lui, on trouve donc quatre extérieurs, capables de dégainer de loin et de se déplacer loin du cuir pour lui offrir des alternatives. Un système proche de celui des équipes NBA, finalement.

« J’ai davantage d’espace pour trouver mon rythme. Ça m’aide à entrer plus rapidement dans mon match » concluait ainsi Zach Edey.

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités