Plutôt attendu dans « la course au tanking », avec un certain Victor Wembanyama dans le viseur, le Jazz n’en finit plus de surprendre en ce début de saison.
Déjà victorieux des Nuggets pour son « opening night », puis des Wolves en prolongation, Utah a réalisé la passe de trois dimanche soir, en s’imposant à nouveau au bout d’une prolongation, et de nouveau face à un autre prétendant aux playoffs, les Pelicans (122-121).
Avec ce Jazz jeune et inexpérimenté, il faut s’attendre à tout. Aussi bien de se retrouver à +17 en dernier quart que de se prendre un 22-3 dans les gencives dans les minutes suivantes. Mais aussi de s’imposer en prolongation sur un « floater » de Kelly Olynyk à 3 secondes de la fin (122-121) pour une troisième victoire consécutive !
« Je prends mon pied ! », lance Will Hardy dans le Salt Lake Tribune. « C’est tout ce dont je rêvais, et plus encore ! »
Bien équilibré offensivement grâce à quatre joueurs à 10 points ou plus dont Markkanen à 31, Clarkson à 18, Vanderbilt à 15 et Olynyk à 20, le Jazz impressionne surtout par sa force collective. D’abord en défense où les jeunes joueurs du Jazz ne ménagent pas leur monture.
« C’est un match de plus où notre activité défensive a fait la différence, on a encore forcé notre adversaire à [17] balles perdues », poursuit Coach Hardy.
Un Jazz tout en intensité
Mais Utah présente aussi un visage séduisant en attaque, avec un jeu de passes efficace et même contagieux, avec 29 passes sur 43 paniers : « Je déteins sur tout le monde », se marre Conley, auteur d’un match à 7 points et 8 passes.
Sur sa lancée d’un Euro tout feu tout flamme, Lauri Markkanen incarne parfaitement ce début de saison en fanfare du Jazz avec 31 points et 12 rebonds, lui qui s’est arraché pour sauver le ballon sur l’ultime panier de Clarkson pour décrocher la prolongation.
« On doit garder cette intensité à chaque match », prône Markkanen. « Bien sûr, on ne gagnera pas à chaque fois, mais on peut jouer dur et se montrer plus compétitif que l’autre équipe. »
Auteur du panier de la gagne, Olynyk apprécie le dévouement de ses coéquipiers, qui trouvent peu à peu leurs marques après une intersaison chargée en mouvements.
« Du premier au dernier, les gars jouent dur, ils jouent comme il faut, ils jouent ensemble et de manière altruiste », conclut Olynyk. « C’était vraiment plaisant de jouer ces trois premiers matchs. On progresse et on apprend à se connaître les uns les autres. Ça se voit et c’est excitant pour la suite. »