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De l’Indiana jusqu’à la Chine, Bonzi Wells raconte sa carrière entre grandeur et décadence

NBA – Membre clé des Blazers au tournant des années 2000, Bonzi Wells a connu une fin de carrière plus compliquée, et une après-carrière qui l’a été encore plus. Désormais assagi, le gamin de l’Indiana se dévoile comme jamais.

Bien qu’il ait connu pas mal de franchises, surtout sur la deuxième partie de sa carrière, dont Memphis, Houston ou encore La Nouvelle-Orléans, le nom de Bonzi Wells reste fort probablement attaché à une franchise en particulier dans la mémoire collective. Et cette équipe, c’est Portland.

Bien malgré lui, il incarne la période sombre des JailBlazers, entre 1998 et 2005, ce qui correspond peu ou prou à la période durant laquelle il étrennait son inévitable bandeau pour le compte de Rip City (de 1998 à 2003). Retraité des parquets depuis 2010, Bonzi Wells a vécu plusieurs vies depuis, surtout après sa crise cardiaque en 2017.

Dans le podcast « Up The Smoke » de son grand pote, Stephen Jackson (avec qui il a joué dans la Big 3), Bonzi Wells est revenu en longueur sur sa décennie en NBA, n’oubliant pas d’évoquer, en amont, ses débuts dans son Etat natal d’Indiana et, en aval, de ses problèmes pour assurer la transition avec l’après-carrière.

Un pur produit de l’Indiana

Né à Muncie dans la campagne de l’Indiana, au nord-ouest de la mégalopole locale d’Indianapolis, Bonzi Wells a coulé de jours heureux durant son enfance. Malgré la pauvreté ambiante et la délinquance omniprésente dans les quartiers défavorisés de sa ville…

« Indiana est un Etat de basket. Mais là d’où je viens, c’est soit tu vends de la drogue soit tu bosses à l’usine honnêtement ! En l’occurrence, j’ai eu de la chance car mon père travaillait à l’usine. J’ai grandi avec mes deux parents, et le basket était ma vie. On est encore très proche avec mes parents. J’ai cinq frères et sœurs. Et ma mère en a 18, donc on a une très grande famille ! J’ai grandi dans cette communauté et quand j’ai eu 13 ou 14 ans, ils ont vu que je pouvais jouer et ils m’ont lancé dans les matchs face aux plus vieux. C’est souvent comme ça que ça marche. J’ai appris à jouer face à eux, je joue face à des vétérans depuis que j’ai 14 ans en gros. Ça m’a ouvert le chemin sur lequel je suis encore maintenant. Franchement, j’ai connu une enfance plutôt saine. Il y avait de la violence, comme partout, mais on se protégeait mutuellement dans notre communauté. »

Surnommé « Bonzi » car sa mère avait des envies incontrôlables de « bonbons » (des chocolats en fait) durant sa grossesse, Gawen DeAngelo Wells a grandi dans une famille qui jouait à la balle orange. A vrai dire, bien après Larry Bird, il suivait lui les traces d’un autre joueur formé dans l’Indiana : Glenn Robinson.

« Je voulais être comme lui ! Je portais les chaussettes hautes »

« Il y avait beaucoup d’influences diverses sur le circuit interurbain à l’époque, mais je dirais que je modelais surtout mon jeu à partir de Glenn ‘Big Dog’ Robinson, un gars de l’Indiana aussi. C’était une légende pour nous. Il vient de Gary qui est une ville pas facile, c’était la zone là-bas. Il a été à Purdue et a été All American. Il a récolté beaucoup de récompenses durant sa carrière et a même remporté le titre de l’état, ce qui est difficile parce qu’on a qu’une ligue. Il a été n°1 de la Draft. Je voulais être comme lui ! Je portais les chaussettes hautes, et je pense qu’on a un jeu qui était similaire. Le pire dans tout ça, c’est que je ne l’ai jamais vraiment rencontré hors des terrains. »

Dans ce foyer bouillonnant du basket, Bonzi Wells n’a finalement pas eu besoin d’aller loin pour poursuivre sa carrière après le lycée. Star locale à Muncie, il était sur le radar des grosses universités de l’Etat, dont les Hoosiers et Purdue. Mais ce sera finalement à Ball State, toujours à Muncie, qu’il va faire ses classes à la fac.

« Je n’ai jamais vraiment fait de camp. Là d’où je viens, on jouait surtout dans les tournois de quartiers, un peu comme à Rucker Park avec les gens du coin, et plusieurs quartiers de la ville qui s’affrontent. C’est comme ça que j’ai été repéré si on peut dire. Indiana et Purdue m’ont fait la cour, mais c’était l’époque où Bobby Knight faisait sa loi et menait ses joueurs au fouet. Quand je l’ai vu débarquer, j’ai quitté la salle direct, je ne voulais rien avoir à faire avec lui ! Moi, je voulais aller à Purdue, pour suivre les traces de Big Dog. Mais on avait un gars, Ray McCallum [le père du fugace meneur des Kings et des Spurs], qui est de chez moi, passé par le même lycée et lui était allé à Ball State. Il était dans le staff de Wisconsin avec Michael Finley et ces gars-là, mais il a obtenu la place à Ball State et il m’a appelé en me proposant de venir jouer pour lui. Il connaissait mon père, mon oncle, donc c’était un contact facile. Et puis, il m’a convaincu que j’allais avoir du temps de jeu et qu’il allait m’amener en NBA. Et dès le premier jour, il m’a fait confiance et m’a titularisé. »

JR Rider et Rasheed Wallace au lieu de Grant Hill et Joe Dumars

Ailier bondissant et actif à tous les niveaux, avec 25 points, 8 rebonds, 3 passes et 3 interceptions pour sa deuxième année à la fac, Bonzi Wells attirait forcément l’attention des scouts, bien que dans une université de seconde zone. Tant et si bien qu’il aurait pu faire partie de la fameuse Draft 1996, avec Bryant, Iverson et les autres.

« A la fin de ma saison sophomore, j’ai eu l’opportunité de partir. Je tournais à plus de 25 points de moyenne et j’étais le meilleur du pays aux interceptions [à 3,1]. Mais je n’avais jamais quitté ma ville ni ma région. Mais un soir, il y a le GM des Pacers qui vient me voir jouer. Et moi, qui n’y connaissais rien à rien, je pensais que c’était le gars qui s’occupait de la logistique, d’amener les sacs et tout ça… Il me disait que si je me présentais [à la Draft], ils allaient me sélectionner, peu importe le rang. Mon entraîneur était là et il était chaud : ‘Tu vois, on a réussi !’ Mais j’étais dubitatif. Parce que je ne croyais pas que c’était vraiment le manager de l’équipe ! Au final, je ne me suis pas présenté, c’était la Draft 1996, qui était super chargée avec Kobe, Dirk et compagnie. Ils avaient un lottery pick et je crois qu’ils ont choisi Erick Dampier en 10e choix. Avec tous ces gars-là, j’avais trop peur de ne pas être choisi donc j’ai préféré attendre [1998]. En fait, il s’est avéré que ce gars-là était Billy Knight, un décideur NBA assez connu [qui sera GM des Hawks de 2003 à 2008 notamment]. A ce moment-là, on n’avait pas le même accès aux mock drafts et toutes ces projections. Je ne savais vraiment pas où j’allais être choisi. C’est Detroit qui m’a choisi en 11e place, juste après Paul Pierce. »

Dans une cuvée plus faible, après quatre ans à la fac, Bonzi Wells ne portera finalement pas la tunique des Pistons. Au lieu de Grant Hill et Joe Dumars, exemples de citoyens modèles, le rookie va atterrir à Portland, dans une véritable armada. Une équipe armée jusqu’aux dents avec une rotation à dix joueurs.

« Merde, je ne vais jamais pouvoir jouer ! »

« C’était fou pour moi. Je suis arrivé là-bas par l’intermédiaire d’un échange. J’avais été choisi par les Pistons et je devais jouer avec Grant Hill et Joe Dumars, ce qui était une autre ambiance. Ma carrière aurait pu prendre une autre direction, moi, je me préparais à jouer Grant tous les jours à l’entraînement. Je me souviens d’être arrivé à Portland et je n’avais pas l’autorisation de m’entraîner le premier jour. Je voyais JR Rider, Sheed, Jermaine [O’Neal], Stoudamire, Sabonis, Stacey Augmon, Walt Williams… Il y avait beaucoup de beau monde, le gotha de la Ligue. Et j’étais stressé, j’avais peur. Je me suis dit : ‘Merde, je ne vais jamais pouvoir jouer !’ Parce que les gars qu’ils avaient sur les postes arrière étaient des pros confirmés, comme JR Rider, Jimmy Jackson sur le poste 2. Ils avaient Damon Stoudamire, Gary Grant et Greg Anthony sur le poste 1. Il y avait Walt Williams et Stacey Augmon au poste 3. Rasheed et Brian Grant au poste 4. Et puis Sabonis et Jermaine O’Neal au poste 5. Mais, une fois que j’ai commencé à trouver mes repères, au bout d’un mois ou deux, j’avais retrouvé toute ma confiance en moi. »

Compagnons de route à Portland, Wallace et Wells ont fait les quatre cents coups ensemble. Mais c’est surtout après leur carrière sportive que les deux hommes se sont encore rapprochés. Actuel coach d’une université HBCU à Memphis, Bonzi Wells a hérité du bébé après que Rasheed Wallace ait été recruté par Penny Hardaway chez les Tigers.

« Sheed est un frère pour moi. On plaisante beaucoup mais c’est un véritable ami, un proche. Il est sur le terrain comme il est dans la vie. On a été affublé d’une mauvaise réputation à Portland à cause de toutes ces conneries qu’on a voulu nous mettre sur le dos. Mais, dans la vie normale, on est des bons gars. A chaque fois que j’ai eu besoin d’aide ou de conseils, il a toujours répondu présent pour moi. Je n’ai pas de grand frère donc Sheed a pris ce rôle pour moi, pour discuter des choses de la vie et pour me guider. A vrai dire, c’est Sheed qui devait être le coach des HBCU, pas moi. Mais Penny est venu le chercher pour faire partie de son staff à Memphis. Du coup, je suis allé vivre un temps avec Sheed à Memphis pour qu’il m’apprenne les ficelles du métier de coach. Les gens ne savent pas combien Sheed est actif en coulisses sur beaucoup de projets. »

Si près d’un titre avec Portland

Passé tout proche du titre au tournant de l’an 2000, avec cette fameuse finale de conférence de très haut niveau face aux Lakers, Bonzi Wells regrette forcément la tournure des événements dans ce Game 7 au Staples Center. Quand Kobe Bryant, sur lequel il avait plutôt bien défendu, s’est retrouvé face à Scottie Pippen dans le ‘money time’, il l’a facilement déposé avant de servir le alley oop pour O’Neal. Une action qui allait sceller la défaite de Portland.

« Quand je revois cette action, ça m’énerve parce que ça devait être moi qui défendait sur Kob’ ! (…) C’était Afro Kob’ en plus, un joueur super athlétique, capable de tirer dans toutes les positions… Dunleavy avait changé son fusil d’épaule au dernier moment, en préférant donner sa confiance aux vétérans dans le dernier quart. Si j’avais été sur Kob’ en défense, il n’aurait pas eu la place de passer ce premier rideau. Si vous revoyez les images, vous verrez qu’il fait juste une petite feinte droite-gauche, et moi, je ne tombais pas dans ce panneau ! Si on est vraiment honnête, il faut reconnaître que si l’on arrive à aller gagner ce titre, toute notre trajectoire d’équipe et nos vies individuelles auraient été changées pour toujours. Si vous allez demander à Shaq, et je crois que Kobe en avait parlé, ils étaient juste contents de pouvoir passer contre nous. On aurait facilement pu l’emporter et on aurait une discussion complètement différente aujourd’hui. Mais leurs « role players » ont été très bons, ils ont rentré des gros tirs dans les moments chauds. Les Horry, Shaw, George… »

« Une étiquette qui m’est resté collée toute ma carrière ! »

Superpuissances de la conférence Ouest dans la période qui a immédiatement succédé à l’ère Jordan, Lakers et Blazers étaient voués à une rivalité féroce, année après année. Mais, pour Bonzi Wells, l’intérêt supérieur de la Ligue a été d’étouffer peu à peu les envies de grandeur de Portland, un petit marché qui ne fait pas rêver les masses.

« On sait tous que le nerf de la guerre, c’est l’argent. Entre le petit marché de Portland et le strass et le glamour de LA, la Ligue préférait que les finales NBA se jouent tous les ans à Los Angeles, avec deux des stars les plus bankables de l’histoire. En face, nous, on était les JailBlazers, les voyous qui allaient te piquer ton sac si tu passes trop près. C’est l’image qu’ils ont voulu nous donner, et c’est une étiquette qui m’est resté collée toute ma carrière ! Au final, c’est moi qui ai essuyé beaucoup des critiques alors même que j’étais parmi ceux qui en ont fait le moins [de bêtises]. On nous a fait passer pour des délinquants mais la vérité, c’est qu’on n’a pas donné notre version des faits. Maintenant, on commence à le faire car il y a beaucoup de gars qui sont comme nous, incompris, et qui ont maintenant la confiance suffisante pour partager leur expérience. On représente bien sûr le nom qui est sur notre poitrine, mais on défend encore plus le nom qu’il y a sur notre dos. Parce que la famille est ce qui compte le plus pour nous tous. »

Malgré tout ce que peut dire Bonzi Wells, il n’a pas non plus totalement volé sa réputation. Durant ses années à Portland, il a tout de même créé le scandale à plusieurs reprises en insultant des arbitres, ou en déclarant en 2001 dans Sports Illustrated qu’il « se moquait bien de ce que pensaient les fans des Blazers, ils n’importent pas pour nous »

Le documentaire d’Iverson comme déclic

Ayant eu son lot d’excès et d’égarements, Bonzi Wells était un joueur entier, qu’il ne faut pas bousculer dans ses habitudes. Son transfert de Portland à Memphis en 2003 résonnait clairement comme le tocsin.

La fin de ceux qu’on appelait les « JailBlazers » alors même qu’aucun d’entre eux n’a même été en prison, se marre Wells. Et ça se ressentait aussi dans ses relations avec ses entraîneurs. Si ça a globalement bien fonctionné avec Dunleavy en Oregon, ça n’a pas été le cas à Memphis après que Hubie Brown ait cédé sa place à Mike Fratello.

« Je peux te dire avec qui je n’ai pas du tout accroché : [Mike] Fratello ! Lui et Jeff Van Gundy, ce sont des trous du cul ! Qu’on soit clair, ce sont de très bons coachs, mais dans la vie de tous les jours, ce sont des trous du cul. J’ai bien aimé jouer pour Hubie Brown par contre. Il avait les mêmes valeurs et on se comprenait. Il était de la vieille école et, souvent, J-Will et moi, ils nous appelait les Cocaïne Freebase car il savait qu’on fumait. »

Après deux saisons sans gloire à Houston, Wells sera échangé à la Nouvelle Orléans, contre Bobby Jackson notamment (la deuxième fois de leur carrière que ces deux joueurs faisaient partie d’un même trade). Encore productif à 9 points en 19 minutes de jeu, l’ailier vétéran comptait bien repartir pour une voire plusieurs tours de pistes en NBA. Mais son téléphone est resté silencieux… Comme si cette foutue mauvaise réputation le suivait encore !

« Quand on est sportif, on croit souvent qu’on est invincible. Mais on ne l’est pas ! »

« Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de faire le deuil de ma carrière. Du jour au lendemain, j’étais hors de la Ligue. La saison d’avant, je tournais à 25 points en playoffs [23 en 2006 avec les Kings] et [deux ans plus tard], je n’arrive pas à trouver une place en tant que quinzième homme. C’était un sacré coup au moral. J’ai dû aller m’exiler en Chine. J’étais un des premiers à le faire et j’ai tourné à 40 points là-bas mais je voulais seulement revenir en NBA. Entre 2009 et 2014, j’avoue que j’ai fait n’importe quoi. Je faisais la fête tout le temps, je pariais tous les jours. J’étais toujours en chasse [derrière les filles] et j’en ai perdu ma femme et ma famille. J’étais dans une très mauvaise passe. J’aurais certainement dû parler à un professionnel, mais nous tous, on est trop fier pour ça. C’est en 2014 que j’ai commencé à tourner la page, quand je suis tombé sur le documentaire d’Iverson et que j’ai pleuré comme une madeleine. Il racontait lui aussi sa fin de carrière compliquée. Je me suis dit que je n’étais pas le seul dans cette situation, ça m’a permis de me remettre en selle. J’ai enfin compris qu’il fallait que j’arrête de me morfondre et de m’apitoyer sur mon sort. Après tout, j’avais déjà réussi à me sortir du ghetto pour payer des études à mes frères et sœurs et acheter une maison à mes parents, tous ces trucs qu’on [les joueurs NBA] fait [pour nos familles]. J’ai commencé à entraîner des gamins bénévolement. Pendant cinq ans, j’ai fait ça et ça m’a remis la tête à l’endroit. »

Retombé sur terre et revenu à la raison, Bonzi Wells a compris qu’il s’était laissé griser par ce train de vie de joueur NBA. La réalité des choses, c’est qu’il était désormais un homme comme les autres, un mortel. Une prise de conscience brutale en cette fin septembre 2017, quand il s’est écroulé chez lui, victime d’une crise cardiaque.

« Des moments très difficiles. C’est probablement la première fois que je pleure face à une caméra… », souffle-t-il avant de reprendre ses esprits. « Quand on est sportif, on croit souvent qu’on est invincible. Mais on ne l’est pas ! Dans ces moments-là, tu penses à tes enfants, tes parents, ta famille. Quand ça m’est arrivé, je suis tombé chez moi, c’est mon fils qui m’a trouvé et qui m’a emmené à l’hôpital. Sa réaction et sa tristesse m’ont presque fait plus mal que la douleur elle-même. Il a 22 ans mais il reste mon bébé. Ça a changé ma vie. Maintenant, je vois les choses différemment et je n’ai plus peur de dire je t’aime à ceux que j’aime. On chambre beaucoup, comme avec Stak, mais je peux aussi partager mes sentiments. Je sais maintenant que la vie est trop courte pour se fâcher, et pour ne pas profiter de chaque instant. J’essaye d’être un meilleur père encore, d’être encore plus présent pour mes enfants. Et même chose avec mes parents. Je me fous de l’argent maintenant, la famille et les souvenirs sont ce qui me tiennent. »

Son match record à 45 points en playoffs 

Un mix plus général sur sa carrière 

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