Pourtant championne du monde en titre, l’Espagne ne semblait pas avoir les armes pour décrocher l’or à cet Euro 2022. Avec les retraites successives de la génération dorée et les blessures de Ricky Rubio et Sergio Llull, la Roja paraissait manquer de talent par rapport aux favoris de la compétition : la Serbie, la Slovénie ou la Grèce.
Mais avec la naturalisation de Lorenzo Brown, son expérience des matchs à enjeu et un coach qui tire toujours le meilleur de son groupe, l’Espagne est encore une fois en finale de la compétition…
« Je ne trouve pas les mots pour féliciter mes joueurs. Ils ont dépassé toutes les attentes. Cette médaille est probablement la plus inattendue mais, pour moi, la plus satisfaisante », a ainsi déclaré Sergio Scariolo. « Cette équipe est construite sur le travail acharné, la solidarité, le basket d’équipe, l’effort défensif, l’envie de dépasser nos limites, physiquement essentiellement. Avec, encore une fois, beaucoup de cran dans le quatrième quart-temps. Dix lancers francs consécutifs réussis et quelques gros tirs aussi. »
Dimanche, c’est donc la France qui se dressera face à l’Espagne, dans un duel des meilleurs ennemis européens…
« C’est toujours passionnant », continue le sélectionneur espagnol avant cette nouvelle finale face aux Bleus. « Ils ont toujours des équipes gigantesques. Des équipes super athlétiques, des équipes très talentueuses. Avec des joueurs NBA ou des joueurs de haut niveau en Euroleague. Je respecte le coach Vincent Collet et notre adversaire. Mais c’est un match. Tout peut arriver sur un match ».
Pour Sergio Scariolo, cette finale porte d’ailleurs la marque de la culture ibérique du basket, d’autant que l’Espagne a multiplié les finales internationales cet été, à tous les niveaux (espoirs, femmes et hommes).
« C’est la neuvième finale cet été pour l’Espagne », a rappelé le sélectionneur. « Je ne sais pas si vous mesurez la dimension de ce nombre. Dans chaque compétition, l’Espagne met une équipe en finale. Je suis heureux pour mes joueurs, je veux qu’ils en profitent parce que c’est aussi leur accomplissement. Les entraîneurs, les joueurs, chaque année ils travaillent et ils mettent quelque chose sur la table pour continuer à grandir. Cela ne se produit pas en une seule nuit. C’est le résultat de nombreuses années de travail acharné. »