Certes entachée par les absences de Kevin Durant, Anthony Davis, Kyrie Irving, Joe Harris ou encore LaMarcus Aldridge, cette affiche entre les Lakers et les Nets n’en restait pas moins alléchante, sur le papier. « Sur le papier » mais pas que, car ce match a eu le mérite de nous offrir un « money time » de folie, alors que les « Purple & Gold » étaient encore menés de… 23 points (!), à dix minutes de la fin.
Impériaux (ou presque) pendant trois quarts-temps, et portés par d’excellents James Harden (36 points, 10 rebonds, 10 passes, 3 contres) et Patty Mills (34 points et 7 passes, à 8/13 à 3-points), les joueurs de Brooklyn se sont ainsi faits une grosse frayeur dans le dernier acte, laissant Los Angeles revenir jusqu’à 115-115, à 45 secondes de la fin.
Sauf que la franchise californienne n’est finalement pas parvenue à valider son énorme et improbable « comeback », en dépit de la nouvelle prestation majuscule de LeBron James : 39 points, 9 rebonds, 7 passes et 3 interceptions !
À l’arrivée, cela donne donc une cinquième défaite consécutive pour les Lakers, bien trop irréguliers des deux côtés du parquet pour prendre le dessus sur ces Nets longtemps en contrôle, avant de mystérieusement se relâcher. Un effondrement toutefois sans conséquence, sur le plan comptable (122-115).
CE QU’IL FAUT RETENIR
— James Harden et Patty Mills, un duo de feu. S’ils se sont certes refroidis dans le dernier acte, bien que le meneur australien ait planté un shoot capital à 1 minute 30 de la fin, Harden et Mills ont auparavant découpé la défense des Lakers dans les trois premiers quarts-temps. À tour de rôle, et parfois conjointement, les deux arrières titulaires des Nets ont profité de la défense « open-bar » californienne pour alimenter le scoring de leur équipe, à coups de 3-points, pénétrations et passes décisives pour leurs coéquipiers. Pour Brooklyn, la différence ne pouvait que venir d’eux aujourd’hui et ils ont assuré, comme des patrons.
— LeBron James, « King of Christmas » déchu. C’était attendu, mais l’ailier des Lakers est devenu le nouveau recordman de points marqués à Noël (422), devant Kobe Bryant (395). En plus de devenir, en compagnie de ce même « Black Mamba », le co-recordman de matchs disputés un 25 décembre (16). Deux nouveaux records qui tombent dans l’escarcelle d’un « LBJ » pourtant malheureux collectivement, puisque les « Purple & Gold » s’inclinent pour la cinquième fois d’affilée, malgré ses nombreux exploits. Ce n’est d’ailleurs que la troisième fois, depuis 2010, qu’il connaît une série de cinq revers consécutifs (hors blessure ou repos).
— Pas de miracle pour Los Angeles. Rien ne va plus chez les Lakers et il valait mieux que ce « comeback » ne soit pas validé, car il aurait probablement caché la misère proposée par la franchise californienne, trois quarts-temps durant. Incapables d’offrir un semblant de résistance ou de cohérence en défense, et bien trop maladroits derrière l’arc, les « Purple & Gold » s’en sont constamment remis aux exploits d’un immense LeBron James pour exister. Et ce n’est pas la quinzaine de minutes au cours de laquelle Los Angeles a dominé Brooklyn qui doit rassurer qui que ce soit. Car il n’y a presque rien à tirer de ce match, pour L.A…
TOPS/FLOPS
✅ Le banc des Lakers. Tout n’a pas été parfait, mais entre Malik Monk (20 points), Carmelo Anthony (17 points, 11 rebonds) et la défense d’un Stanley Johnson volontaire pour ses débuts avec sa nouvelle équipe, les Lakers ont pu s’appuyer sur un banc efficace et influent, notamment en en attaque. À défaut d’avoir pu compter sur de bonnes prestations de Russell Westbrook, Wayne Ellington ou Dwight Howard dans le cinq. Que ce soit Monk, Anthony ou Johnson, ils se sont ainsi imposés comme les meilleurs compléments de LeBron James, ne sortant pas (ou presque pas) du dernier quart-temps. Quand tout a basculé, donc.
✅ Le trio Brown/Bembry/Johnson. Dans l’ombre des excellents James Harden et Patty Mills, Bruce Brown, DeAndre’ Bembry et James Johnson (39 points à trois) ont profité des boulevards créés par leurs deux coéquipiers du « backcourt » pour accumuler les paniers. Que ce soit dans la peinture ou derrière l’arc. En plus de faire, comme souvent, le sale boulot en défense, pour ralentir, ou du moins essayer de ralentir, LeBron James. Les soldats new-yorkais ne sont, en revanche, pas étrangers au match horrible de Russell Westbrook, à l’adresse.
⛔ Russell Westbrook. Un triple-double certes (son deuxième à Noël après 2013), mais une prestation affreuse de la part du « Brodie ». Très actif comme à son habitude, celui-ci a cependant complètement déchiré au shoot (4/20 aux tirs, 0/3 à 3-points…), ratant surtout une tentative de dunk capitale, à 115-118 et 26 secondes de la fin… Pire : au-delà de cette action symbolique, c’est quand le MVP 2017 était sur le banc que les Lakers ont réussi leur énorme « run » de 17-0, pour totalement renverser le cours du match.
⛔ Darren Collison. Sale soirée pour le meneur de 34 ans, qui effectuait son retour en NBA après deux ans d’absence. Préféré dans la rotation à Isaiah Thomas et Rajon Rondo, scotchés sur le banc, le désormais ex-retraité est resté muet en attaque (0/3 aux tirs), paraissant surtout largué en défense face à James Harden et Patty Mills. En témoignent ses deux fautes stupides, coup sur coup, pour offrir deux « 3+1 » à la paire Harden/Mills, en fin de première période. Dure reprise, donc, pour l’ancien joueur d’Indiana, Sacramento ou encore Dallas…
QUAND NIC CLAXTON S’OFFRE UN POSTER SUR… LEBRON JAMES !
115-115, 45 secondes à jouer. Moment choisi par Nic Claxton pour réussir l’une des actions de sa (jeune) carrière : un « poster dunk » sur LeBron James (s’il vous plaît !), après un « alley-oop » envoyé par son complice James Harden ! Et, ce, sans même s’accrocher à l’arceau.
En prime, le pivot des Nets obtient la faute de l’ailier des Lakers et il se permettra de convertir son lancer-franc bonus. Avant de parfaitement contester la tentative de dunk de Russell Westbrook (finalement ratée sans qu’il n’ait à la contrer), sur la possession suivante !
Une fin de match canon de la part de Nic Claxton (9 points, 6 rebonds, 3 passes, 5 contres), des deux côtés du parquet, qui a ainsi démontré toute son importance pour Brooklyn, grâce à son profil, en moins d’une minute.
LA SUITE
Los Angeles (16-18) : déplacement à Houston, dans la nuit de mardi à mercredi (02h00).
Brooklyn (22-9) : toujours à Los Angeles, pour y défier les Clippers cette fois-ci, dans la nuit de lundi à mardi (04h30).