NBA
Ce soir
NBA
Ce soir
DET
NYK1:30
LAC
DEN4:00
Pariez en ligne avec Unibet
  • DET1.82NEW2Pariez
  • LA 1.37DEN3.15Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Interview Bill Wennington : « Steve Kerr a réussi à créer son propre style avec du mouvement, de l’altruisme »

NBA – Les Bulls de retour sur le devant de la scène, nous avons discuté avec Bill Wennington du début de saison de Chicago.

Dans les coulisses des salles NBA, il y a des moments que vous ne pouvez pas prévoir. Alors que je dégustais un plat de pâtes dans la salle de presse du Chase Center, du coin de l’œil je vois quelqu’un poser un sac à dos sur la chaise me faisant face et une voix me demander si ce siège était pris. Je lève alors les yeux de mon assiette pour découvrir les 2m13 de Bill Wennington. L’ancien pivots des Bulls, membre du deuxième Three Peat de l’ère Jordan, commente désormais les matchs de Chicago pour la radio locale.

Pendant une petite dizaine de minutes, nous avons échangé sur les Bulls, sur les Warriors, et sur son ancien coéquipier, Steve Kerr. Quelques heures avant la rencontre les Bulls et les Warriors, son analyse des deux équipes et des forces en présence s’est avérée quasi prophétique. Morceaux choisis.

Bill, les Bulls sont premiers de la conférence Est avec un bilan de 8 victoires pour 3 défaites (avant le match face aux Warriors), êtes-vous surpris ou est-ce que c’est quelque chose que vous aviez vu venir avant le début de la saison ?

Je vous mentirais si je vous disais que je ne suis pas  surpris. J’étais encouragé par les arrivées durant l’intersaison mais avec autant de nouveaux joueurs, je pensais que ça leur prendrait plus de temps pour que la mayonnaise ne prenne. Ce qui me surprend vraiment, c’est le niveau de notre défense surtout qu’on ne se repose pas sur du « switch » à outrance comme c’est désormais souvent le cas en NBA. Les gars sont vraiment concernés, ils jouent dur, ils se battent pour passer au-dessus des écrans, ils communiquent, et ça nous permet de rester en place au lieu d’être systématiquement sur des rotations. Je pense que cette équipe a vraiment un beau potentiel.

Vous parlez de défense, les Warriors surprennent également dans ce domaine. On pouvait penser qu’ils allaient régresser de ce côté du terrain après avoir privilégié un recrutement plus offensif. Et pourtant, ils possèdent la meilleure défense de la ligue et on les a vu éteindre Trae Young et les Hawks lundi en deuxième mi-temps. Qu’est-ce qui les rend si performants selon vous ?

Pour moi, ça part de Steve (Kerr) et du coaching staff. Ils ont imprégné cet état d’esprit depuis des années et les joueurs suivent. Mais je pense que le rôle du coach est primordial. Vous preniez l’exemple de leur match contre Atlanta, trouver le bon ajustement à la mi-temps ou pendant le match, c’est une marque de grand entraineur et Steve l’a montré à de maintes reprises. Et ce n’est pas aussi facile qu’on peut le penser . Je pense que ça se joue sur des détails et sur de l’alternance. Par moment, il suffit d’une ou deux possessions et de surprendre l’adversaire avec une zone ou une couverture sur pick & roll différente pour casser le rythme de votre adversaire et changer la physionomie du match. Et les Warriors et Steve sont vraiment bons sur cet aspect stratégique.

Quand vous étiez coéquipier de Steve à Chicago, est-ce que vous pensiez qu’il finirait un jour entraineur ?

Pas vraiment, parce qu’à cette époque, on n’y pensait pas vraiment. Mais ça ne me surprend pas parce que c’est quelqu’un d’intelligent et en tant que joueur il avait déjà cette connaissance fine du jeu. Et puis, après sa carrière quand il a commencé sa carrière de consultant, je pensais qu’il allait rester là dedans parce qu’il était vraiment bon mais comment dire non à la situation qu’il a trouvée à Golden State ?

Et dire qu’il aurait pu finir à New York avec Phil Jackson… Sept saisons, cinq NBA Finals, et trois titres plus tard, c’est une sacrée réussite !

Oui mais ce que j’apprécie le plus c’est que ses Warriors jouent comme il faut. Il a réussi à prendre les philosophies et les systèmes de deux des entraineurs les plus intelligents selon moi, Phil (Jackson) et Pop (Gregg Popovich), et il a réussi à créer son propre style avec du mouvement, de l’altruisme. C’est vraiment un beau basket et ça va être un sacré test pour notre défense ce soir.

Malheureusement vous allez devoir faire sans Nikola Vucevic ce soir et aussi pour tout ce road trip à l’Ouest, qu’est-ce que vous craignez le plus en son absence ?

Vous parlez d’un joueur qui vous garantit un double double tous les soirs et je pense que son absence va nous faire mal au rebond. Déjà avec lui, je trouve que nous ne sommes pas assez solide au rebond mais sans lui ça va vraiment être difficile parce que derrière lui, l’entraineur n’a pas beaucoup d’options. Vous avez Tony Bradley, évidemment, mais vous ne pouvez pas lui demander de jouer 30 minutes par match. Je pense qu’ils aimeraient pouvoir donner sa chance au gamin (il fait référence au rookie monténégrin Marko Simonovic) mais il n’est pas encore prêt. Donc, sans Vuc, je pense qu’on va souffrir.

Propos recueillis à San Francisco.

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités