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La NBA possède-t-elle déjà un hard cap ?

La question de l’introduction d’un hard cap est l’un des points (très) chauds des négociations collectives en cours entre le syndicat des joueurs et la NBA.

Billy Hunter, le président de l’association des joueurs, déclarait la semaine dernière que c’est là que réside la vraie ligne de fracture entre les deux parties.

Dans une volonté de compromis, Henry Abbott, chroniqueur à ESPN, s’est fendu la semaine dernière d’un papier expliquant que la NBA dispose déjà d’un hard cap, et que c’est de son degré d’application qu’il faut discuter, et moins de son principe même.

BasketUSA vous explique le fond de l’affaire.

Revenus : le retour du BRI

Après la série d’articles publiés cet été sur les secrets des contrats, sans doute que certains d’entre vous pensaient tout savoir sur le sujet. Eh bien non ! Il en reste encore pour maîtriser tous les arcanes de cet art un peu ésotérique…

Chaque année, la NBA calcule, avec les propriétaires de club, l’ensemble des revenus de la ligue issus du basket. C’est ce qu’on appelle le BRI, pour Basketball Related Income. Il prend en compte l’ensemble des flux d’argents liés directement ou indirectement au basketball, comme par exemple les ventes de places, les maillots, les droits télé ou encore les montants apportés par les sponsors.

Ce montant est ensuite utilisé pour calculer la répartition entre joueurs et propriétaires. Il est convenu dans l’accord collectif que les premiers recevront 57% du BRI, et donc que les seconds 43%.

La masse salariale réelle représente (toujours) 57% du BRI

On l’a vu, la masse salariale doit représenter 57% du BRI. Cependant, les contrats sont signés bien avant de connaître les revenus de la saison. Par ailleurs ils sont négociés individuellement, entre un joueur et une franchise. Il n’existe aucune entité de contrôle qui vérifierait qu’on s’approche dangereusement de la limite, ou qu’au contraire il y a encore de la marge sous les 57%.

Pour appliquer cette règle, il existe donc un mécanisme qui consiste à prélever, sur la paye de chaque joueur, un certain montant, placé sur un compte bloqué. Pour la saison 2010-11, cette fraction est de 8% : au fur et à mesure de l’année chaque joueur ne touche directement que 92% de son salaire.

A la fin de la saison, si la masse salariale totale dépasse la limite des 57%, c’est l’argent placé sur ce compte qui est utilisé pour reverser aux propriétaires ce qui leur est dû. Si elle est en dessous de la limite, c’est aux joueurs que l’argent est reversé.

On le voit, le système est conçu pour que la masse salariale représente systématiquement la même fraction des revenus de la NBA.

Et le hard cap ?

C’est ici où l’argumentation de Henry Abbott devient quelque peu spécieuse. Selon lui, le système actuel fournit un hard cap de facto sur les salaires, puisqu’ils ne pourront de toute façon dépasser une fraction des revenus de la ligue.

Actuellement, selon Abbott, la différence entre le système actuel et le système de hard cap « pur » porte sur les terme de la redistribution. Dans le premier cas, c’est tous les joueurs qui se partagent un gâteau commun, en fonction du poids de leurs salaires respectifs. Dans le second cas, ce serait au sein de l’équipe que tout se jouerait.

Partant du constat que le débat au sujet du hard cap est quasiment du domaine « religieux », il préfère constater que le système n’en est pas si loin, et donc qu’il est important de commencer à discuter des vraies questions (salaires, garanties des contrats, masses salariales, …).

Conclusion

Disons le clairement, selon nous la position de Henry Abbott est une position de façade, pour tenter de rapprocher les positions de chaque partie et les inciter à ouvrir la discussion.

Dans le cadre d’une négociation, les échanges constructifs ne peuvent débuter tant que chacun n’est pas convaincu que l’autre est prêt à aboutir à un accord commun. Il s’agirait ici de faire ce premier pas, en ne s’arrêtant pas aux mots mais aux réalités.

Cependant, il faut bien reconnaître que la limitation de la masse salariale totale est bien différent d’un hard cap. Car si l’objectif du nouvel accord est de réduire le nombre de franchises en déficit, il faut rééquilibrer les flux d’argent en faveur des petits marchés. Pour cela, il faut limiter l’avantage des gros marchés, qui sont les premiers à atteindre les limites en matière de salaire par franchise.

Une faible baisse de la fraction du BRI affectée aux joueurs n’aurait donc qu’un impact limité, puisqu’il n’agirait qu’au niveau global alors que c’est au niveau local que les déséquilibres apparaissent.

Si l’intention de Henry Abbott est louable, il faut craindre que d’utiliser des ficelles aussi grosses ne suffisent pas à rapprocher les parties. Et on n’est toujours pas sorti de l’auberge.

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