C’est le rêve de n’importe quel basketteur : jouer aux côtés de Michael Jordan, surtout quand c’est son idole. C’était le cas de Jerry Stackhouse, sorti de North Carolina comme Son Altesse et féroce dunkeur et scoreur comme lui. Mais avec le recul, l’actuel coach de Vanderbilt regrette d’avoir croisé la route de « MJ ». C’était au début des années 2000 lorsque le sextuple champion NBA a effectué un ultime comeback aux Wizards.
« Franchement, j’aurais aimé ne jamais jouer aux Wizards et pour plusieurs raisons » avoue-t-il au micro du podcast d’Adrian Wojnarowski. « J’avais le sentiment qu’on avait trouvé notre voie aux Pistons quand j’ai été transféré à Washington. C’était vraiment un défi de se retrouver dans une situation de jouer avec son idole, à un moment où j’avais le sentiment d’être un meilleur joueur que lui. »
« On avait pris un très bon départ, mais il n’aimait pas notre attaque car elle passait un peu trop par moi »
À l’époque, le Stack’ a deux sélections All-Star au compteur, il vient de s’emparer du record de points des Pistons, et lors de sa première saison aux Wizards, il termine meilleur marqueur et passeur de l’équipe. C’est tout simplement le seul joueur à avoir terminé meilleur marqueur d’une équipe avec Michael Jordan dans ses rangs. Mais c’est l’équipe de Michael Jordan. Il en est le président, il a mis son pote Doug Collins comme entraîneur et c’est sa dernière saison. Un contexte très particulier pour Jerry Stackhouse.
« Tout tournait autour de Michael Jordan » rappelle-t-il. « J’adore Doug (Collins), mais je pense que c’était l’occasion pour lui d’effacer quelques moments douloureux vécus à Chicago. En gros, on faisait tout ce que voulait Michael. On avait pris un très bon départ, mais il n’aimait pas notre attaque car elle passait un peu trop par moi. Il voulait davantage de situations d’isolations au poste, et évidemment, il les a eues. C’est plus ou moins devenue une spirale négative dans un sens où je n’ai absolument pas aimé cette saison. »
Au final, cette « Last Dance » de Michael Jordan lui laisse un goût amer : « J’avais plus ou moins une image de Michael Jordan en tête, et j’avais du respect pour lui. Au fil de la saison, je l’ai un peu perdu. »