Auteur d’une copie propre comme d’habitude avec 12 points, 11 rebonds et 2 contres dans le succès d’OKC au Madison Square Garden (126-103), le pivot Neo-Zélandais Steven Adams était tout sourire après le match. La prestation des siens, leur jeu et leur saison, le Kiwi n’élude aucune question.
Steven Adams, votre équipe a été en contrôle tout le match dans ce succès face aux Knicks…
Oui, mais on avait aussi très bien préparé le match car on savait que les Knicks de Mike Miller sont combatifs et jouent de manière libérée. Venir au Garden est toujours quelque chose de bien, et même si les Knicks ont une saison difficile, on aurait pu tomber dans un excès de confiance et perdre. Mais Coach Donovan nous a mis en garde et on a très bien démarré, et les Knicks ont dû courir après le score, et on a pu développer notre jeu quasiment tout le match.
On sent que l’équipe est sereine, patiente et joue de manière libérée. Qu’en pensez-vous ?
Oui, c’est vrai. On joue bien, on joue de manière collective et on ne se prend pas la tête. On joue juste au basket, on essaie de jouer juste et de bien faire les choses. Il y a quand même des gars qui ont du talent, des jeunes qui en veulent et beaucoup de QI basket. On est aussi bien dirigé par le coach, et sa philosophie de jeu colle bien avec ce groupe. On ne fait pas beaucoup de bruit, mais on travaille très dur et on est ambitieux, je ne vais pas vous le cacher. C’est marrant de voir ce que OKC est devenu depuis le départ de Russ et de KD, mais on garde une philosophie de winner, on ne va jamais changer cela. C’est l’ADN de la franchise.
Peu de gens vous voyaient être aussi bons cette saison, et certains vous considèrent même comme l’équipe surprise de la saison…
Je ne fais pas vraiment attention à ce qui se dit, ou ce qui ne se dit pas, sur nous. Je savais un peu, surtout après le training camp, que l’on pouvait faire une bonne saison, et au final, je ne suis pas surpris par notre classement et par nos performances. On a un groupe assez jeune, et qui a faim, qui veut réaliser de belles choses ensemble. On a des gars niveau All Star, comme Chris Paul et Shai Gilgeous-Alexander, et plein de gars qui ont du talent, comme Dennis Schroder, Danilo Gallinari entre autres. On a beaucoup de jeunes qui bossent dur, et on le voit depuis le début de la saison. On est bien, mais on sait aussi que l’on veut faire encore mieux.
« Quand on voit la saison de Shai par exemple, on voit vraiment l’impact qu’a CP3 dans sa progression »
La clé du succès de ce collectif ?
On a un mental de guerrier. Regardez juste comment CP3 nous gueule dessus en permanence (rires). Plus sérieusement, on a un groupe de gars qui détestent perdre, et on se met quelques « coups » à l’entrainement pour se mettre en condition de match et être compétitif en toutes circonstances. C’est aussi comme ça que les jeunes apprennent (rires). D’où je viens, tu joues de manière physique et tu apprends, tu progresses tous les jours. Il n’y a pas de secret, les gars en face ne vont pas te faire de cadeau. C’est la NBA, c’est physique et il faut répondre à ce défi à chaque match. Je crois que le groupe est prêt à affronter ça chaque soir, et prêt pour ce qui va venir dans les prochaines semaines avec les playoffs en ligne de mire.
Pouvez-vous nous en dire plus sur l’impact de Chris Paul sur ce groupe ?
Chris est l’un des meilleurs joueurs de la ligue, et un vétéran qui connaît le jeu sur le bout des doigts. Il nous aide vraiment beaucoup, et c’est un gars qui aide vraiment les jeunes, qui les fait progresser et qui rend tout le monde meilleur. Quand tu joues avec un meneur comme lui, tu te régales. Il te donne de superbes caviars, et lit le jeu comme personne et tu sais où te placer car il connait ton jeu et comment te mettre en valeur. Les jeunes bénéficient beaucoup de ses connaissances, et quand on voit la saison de Shai par exemple, on voit vraiment l’impact qu’a CP3 dans sa progression. C’est le mentor parfait pour lui, et il lui rend bien en montrant qu’il peut devenir une star de la ligue dans un futur proche.
Propos recueillis à New York