L’année dernière, au moment de faire nos prédictions pour le titre de Rookie Of The Year, beaucoup de lecteurs nous avaient reprochés d’avoir snobé Brandon Jennings. Contrairement à Tyreke Evans, celui-ci évoluait alors dans une équipe qui gagnait, et cela méritait considération.
Nous répétions alors que la très bonne saison de Luke Ridnour masquait beaucoup de carences du meneur. Un an plus tard, Luke Ridnour est parti, les Bucks ne gagnent plus tandis que Brandon Jennings a de moins en moins de responsabilités. Et ça l’agace.
« Ce n’est plus comme l’an passé. Je ne suis plus le go-to-guy comme je l’étais l’an passé. Je dois encaisser les coups et quand j’aurais la balle, je dois en faire quelque chose. Parce que je sais que je ne la reverrai pas, » explique-t-il ainsi à nos confrères de Brewhoop.
Evidemment, on connait tous l’ego de Brandon Jennings mais on ignorait qu’il était le go-to-guy des Bucks la saison dernière. John Salmons et Andrew Bogut semblaient plutôt remplir ce rôle. Et c’est d’ailleurs la baisse de performances de ces derniers qui expliquent la saison très moyenne des Bucks.
Le pivot australien, de retour de blessure, a du mal à reproduire ses performances passées. Quant à John Salmons, il semble éteint. Les nouvelles recrues n’apportent elles pas autant que pouvait l’espérer Scott Skiles alors que l’équipe a du faire face à une montagne de blessures.
Brandon Jennings lui-même a ainsi manqué une vingtaine de matchs. Mais ses statistiques sont quasiment similaires à celles de l’an passé.
« De manière générale, l’an passé, j’étais plus le go-to-guy de l’équipe. Les choses passaient par moi… Cette année, je dois attendre. Si ça revient, ça revient. Sinon, tant pis. »
Mais qui est le joueur qui dirige l’attaque désormais ?
« Evidemment, ce n’est pas moi, donc je ne sais pas. J’attends de voir. Pour savoir ce qui se passe. »
Ce qui se passe, c’est surtout que Jennings shoote toujours autant (près de 15 tentatives par match) avec une réussite très moyenne (37,5% de réussite). Ses décisions dans les moments importants ont également conduit Scott Skiles à systématiquement lui préférer Earl Boykins dans le quatrième quart-temps, exactement comme il le faisait avec Luke Ridnour l’an passé.
La différence, cette fois, c’est que les Bucks risquent de ne pas faire les playoffs. Et plus personne ne se souvient que les Knicks ont préféré faire l’impasse sur le meneur lors de la draft.