Jusqu’alors, la nouvelle règle du « challenge » n’avait pas eu d’effet significatif sur le sort d’un match. Changement cette nuit à Dallas d’où les Blazers sont sortis vainqueurs en ayant recours au visionnage vidéo. Avec une poignée de secondes à jouer, Damian Lillard s’était pourtant fait siffler une faute au rebond sur Dorian Finney-Smith.
Avec les deux lancers-francs attendus, le joueur des Mavericks aurait pu avoir l’occasion de redonner un point d’avance à son équipe. C’était sans compter sur l’intervention de Terry Stotts qui a réclamé le « challenge » pour remettre en cause la faute de son meneur. Pari gagnant car la faute était bien annulée. Il y avait clairement contact entre les deux hommes mais au moment du coup de sifflet, Damian Lillard ne tapait que sur le ballon.
Après un entre-deux, Kent Bazemore pouvait rentrer un lancer sur deux et Portland s’imposait de deux points. « On a pu avoir une preuve claire que Damian Lillard a dévié le ballon légalement des mains de Dorian Finney-Smith », justifie après coup l’arbitre Courtney Kirkland. « Une fois que le ballon a été dévié, il était perdu au moment du coup de sifflet ». D’où l’entre-deux décidé.
Damian Lillard, sûr de lui
Après la rencontre, le coach des Blazers salue son meneur pour l’avoir convaincu : « Si Dame n’avait pas été aussi catégorique, je n’aurais probablement pas demandé le challenge. On en a parlé. J’ai dit aux joueurs : ‘Quand je vous le demande, vous devez être honnête parce que la plupart d’entre vous pensent qu’il n’y a pas faute’. Je leur fais confiance dans ces situations mais ils ont la responsabilité de savoir s’ils ont commis une faute ou non ».
Terry Stotts sait en effet qu’avoir recours au « challenge » à tort est synonyme de temps-mort perdu. Avec les conséquences que l’on peut imaginer dans une fin de match tendue comme cette nuit. Mais le meneur des Blazers était sûr de son coup : « Je savais que je n’avais touché que le ballon, je l’ai entendu. J’ai dit : ‘Coach, tu dois me faire confiance’. Là, il m’a rappelé qu’il ne nous restait qu’un temps-mort. Après le match, dans le tunnel, je lui ai dit qu’il pouvait me faire confiance. Je ne lui ai pas menti ».
Alors que Dorian Finney-Smith reste persuadé qu’il a été bien victime d’une faute au rebond, Damian Lillard voit ainsi d’un très bon œil la nouvelle règle. À l’instar du propriétaire des Mavericks, Mark Cuban, qui regrette tout de même que les arbitres n’aient pas davantage justifié leur décision cette nuit.
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