Déjà champion du monde en 2006 au Japon, Marc Gasol pourrait remporter une seconde médaille d’or ce dimanche face à l’Argentine.
Cette breloque, si elle est bien en or, aura un goût particulier puisqu’il y a trois mois, le pivot des Raptors était sacré champion NBA. Réussir ce doublé serait une première depuis 2010 et Lamar Odom, alors ailier des Lakers. Sauf que Marc Gasol n’est pas américain, et qu’il a été champion NBA avec une franchise canadienne.
C’est dire si ce serait un exploit remarquable.
« Je ne veux pas perdre une seconde à penser à ce que cela pourrait signifier », écarte le pivot espagnol. « Il faut voir plus grand. Je suis très chanceux de m’être engagé avec l’équipe nationale cet été. »
« Ça vaut le coup »
Un choix presque payant donc, alors que Marc Gasol a seulement profité d’une semaine de vacances après les Finals contre les Warriors. C’est comme ça qu’un palmarès s’étoffe : champion du monde 2006, vice-champion olympique 2008 et 2012, champion d’Europe 2009 et 2011. Sans oublier les trois autres médailles d’argent ou de bronze à l’Eurobasket.
« Ça en vaut la peine et pas seulement parce qu’on joue la finale », estime-t-il. « C’est une responsabilité de transmettre cette implication et cette loyauté à l’équipe. Ces valeurs sont enseignées depuis tellement d’années, maintenant c’est à nous de transmettre le flambeau à la nouvelle génération. Ce n’est pas une question de talent, mais d’engagement. »
Surtout à 34 ans passés même s’il est encore redoutable, on l’a vu en demi-finale, avec 33 points et 6 rebonds contre l’Australie. « On vient pour huit à dix semaines pendant l’été, ce n’est donc pas vraiment pratique. On ne bosse pas son jeu, on ne récupère pas, on ne peut pas travailler physiquement comme si on avait vingt semaines devant nous. Mais ça vaut le coup. »