Gouverner, c’est prévoir. Mais c’est aussi tenter des paris. Les Hornets n’ont pas voulu faire de choix sur le dossier Kemba Walker, précipitant ainsi son départ vers Boston. Pourquoi et comment ?
On le sait désormais, cet été, la franchise de Charlotte pouvait lui proposer un contrat maximum de 221 millions de dollars sur cinq ans puisque le meneur avait été élu dans la troisième All-NBA Team. Néanmoins, c’est uniquement une prolongation de 160 millions sur cinq saisons qui fut transmise sur la table des négociations.
Sauf que les Hornets, le GM Mitch Kupchak le confirme, n’avaient pas vu venir le fait que Kemba Walker allait terminer dans une équipe type à la fin de saison. Ils n’étaient donc pas déterminés à lui offrir une telle somme.
« On a fait de belles saisons avec lui mais on n’a pas fait les playoffs », rappelle Mitch Kupchak, Walker et les Hornets n’ayant pas joué les playoffs depuis 2016. « Pourquoi penser que ce serait différent la saison prochaine ? Je devais prendre du recul pour analyser la situation, et nous donner la meilleure opportunité pour construire sur plus d’une ou deux années. »
Un Kemba Walker au « super max » était donc trop cher pour les Hornets, même s’il n’a jamais demandé ouvertement les 221 millions de dollars. Michael Jordan, le propriétaire, n’était en tout cas pas prêt à payer la « luxury tax » pour simplement atteindre le premier tour des playoffs – les meilleures années en plus…
Dès lors, on peut quand même se demander pourquoi Mitch Kupchak n’a pas tenté de transférer le meneur en février dernier, afin de récupérer une monnaie d’échange.
« Toutes les offres tournaient autour des tours de Draft, des choix protégés », livre le GM. « Donc, si on avait accepté, on partait sur des joueurs plus jeunes, dont on ne connaît pas le niveau et qui vont prendre trois ou quatre saisons pour atteindre leur meilleur niveau. On voulait garder Walker, mais sous certaines conditions. »