C’est la Grèce qui prend le meilleur départ avec l’impeccable Nick Calathes à la manoeuvre, mais aussi à 3-points. La défense grecque est toujours aussi agressive, et de l’autre côté du terrain, Giannis Antetokounmpo passe en force. La Grèce se détache (10-2), et Tomas Satoransky écope déjà de sa deuxième faute. La République tchèque passe en zone 2-3 pour tisser une toile autour du « Greek Freak ». C’est déjà une guerre de tranchées, et l’imposant Ondrej Balvin fait du bien aux Tchèques par ses rebonds offensifs et sa protection du cercle (15-12).
Pendant que Antetokounmpo souffle, Satoransky se crée son propre tir, et le match s’emballe : Calathes lui répond à 3-points, puis Martin Peterka s’y met aussi (21-17). Moment choisi par Antetokounmpo pour revenir en jeu. Il vole un ballon, délivre du caviar… Le MVP 2019 oblige les Tchèques à repasser en zone avec cette fois-ci une 1-2-2. Il provoque des fautes, mais laisse filer quelques lancers. Heureusement, il se rattrape derrière sur une interception et un dunk (29-21). Malheureusement, son agressivité lui coûte cher et il écope déjà de sa 3e faute, la 2e offensive. Les Tchèques en profitent pour recoller au score et même passer devant sur le fil : 33-32 à la pause.
Le coup de chaud de Thanasis Antetokounmpo
Tout est à refaire côté grec qui doit s’imposer de 12 points et plus pour rester en vie. Ça se présente très mal car Antetokounmpo écope de sa 4e faute dès son retour en jeu. Il refuse de sortir, et curieusement, les Tchèques déjouent. Il y a beaucoup de fébrilité, et c’est l’inattendu Thanasis Antetokounmpo qui va dynamiter le match. Le frère de Giannis est partout, et dans toutes les positions, il marque ! Son alley-oop permet aux Grecs de compter huit points d’avance à la fin du 3e quart-temps (57-49). À la baguette, Calathes est immense.
Les Tchèques sont dans le dur, et le duo Bourousis-Sloukas donne enfin à la Grèce ces 12 points d’avance (61-49) qui pourraient les qualifier en cas de victoire des Etats-Unis. Mais voilà, Antetokounmpo est toujours à la limite du passage en force, et sur un énième drive, il met l’épaule en avant sur Balvin qui tombe. Les arbitres sifflent faute offensive, c’est la 5e de la star grecque qui rejoint le banc pour les six dernières minutes.
Tomas Satoransky prend ses responsabilités
La Grèce est devant (67-57) mais cette sortie réveille les Tchèques, beaucoup plus agressifs. Ce sont Balvin puis Patrik Auda qui mettent leurs lancers, et Satoransky, maladroit jusque-là, sort de sa boîte. Le futur Bull est l’homme de la fin de match, et sa formation peut même croire en la victoire en revenant à -2 (70-68) à deux minutes de la fin.
On se dit que c’est terminé mais la Grèce va y croire jusqu’au bout. Calathes, encore et toujours, redonne espoir aux siens, et à 80 secondes de la fin, les Grecs sont à +7 (75-68). S’en suit alors un concours de tirs à 3-points, suivi de fautes et de lancers tchèques. Finalement, pas de miracle, et la Grèce est éliminée malgré sa victoire (84-77). Les lancers gâchés en cours de route (10/18 seulement) et leur incapacité à utiliser Antetokounmpo auront été de trop.
Pour la République tchèque, un succès des Américains sera synonyme de qualification, et elle jouera alors face au gagnant du match France – Australie en quarts de finale.
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