25.5 points, 9.5 rebonds, 3.7 passes de moyenne en 36 minutes par match et 82 matches joués. Telle est la fiche statistique de Karl Malone, non pas lors de ses saisons de MVP, mais en 1999-2000 alors que l’intérieur a dépassé les 36 ans !
Véritable monstre de régularité et de longévité, « The Mailman » s’était même permis en avril 2000, au premier tour des playoffs, un joli exploit : coller 50 points aux Sonics, dans la première manche à domicile. De quoi dépoussiérer son ancien record en carrière, 44 points, qui datait de 1992.
Gary Payton et sa bande n’avaient pu que constater les dégâts puisque le MVP 1997 et 1999 avait compilé 50 points donc, à 18/32 au shoot, avec 12 rebonds. Sans en rajouter, toujours dans son style sobre mais terriblement efficace.
« La chose la plus déconcertante, c’est qu’il n’a même pas semblé être plus en feu que d’habitude », constatait impuissant, Paul Westphal, le coach des Sonics. « Je pense qu’il peut marquer 50 points quand il le souhaite. »
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Ce 22 avril 2000, Malone avait exactement 36 ans et 273 jours. Aucun joueur, dans l’histoire de la NBA n’a jamais, avant ou après lui, inscrit 50 points dans une rencontre de playoffs après avoir dépassé la barre des 36 ans. Utah s’imposera 3-2 (le premier tour se jouait encore au meilleur des cinq matches) et les statistiques de Malone sur la série sont superbes pour un « ancien » : 30.6 points à 59 % de réussite et 9.6 rebonds de moyenne.
Quelques mois plus tard, dans cette même année 2000, il deviendra le deuxième meilleur marqueur de l’histoire de la ligue.