Andray Blatche répond aux critiques

Il y a ceux qui se moquent des critiques. Il y a ceux qu’elles touchent mais qui font avec. Et puis il y a Andray Blatche. L’intérieur des Wizards n’aime pas du tout qu’on mette en doute son engagement. Alors il lui arrive de prendre son téléphone et d’appeler les shows radio de Washington pour remettre les choses à leur place.

Hier, il a ainsi expliqué que les fans devaient soutenir leur équipe. Quelques heures avant, c’était Flip Saunders lui-même qui avait taclé son joueur.

Au sujet de sa performance face aux Knicks, le coach des Wizards n’y est pas allé avec le dos de la cuillère.

« Il a été catastrophique, il a été mauvais. Il a vraiment été mauvais. Il ne semblait avoir ni énergie ni quoi que ce soit. Il n’avait rien. »

Ouch. Evidemment, quelques heures plus tard, les fans ont profité de cette déclaration pour s’en prendre à Blatche dans le show radio 106.7 The Fan. Sauf que le joueur écoutait visiblement et qu’au bout d’un moment, il en a eu marre et a décidé, lui aussi, d’appeler.

« Personne ne sait que je suis malade, » a-t-il expliqué. « Personne ne sait que mon épaule est en vrac. Personne ne sait que mon genou me gêne considérablement. Personne ne fait attention à ce qui ne va pas. Tout le monde se dit : Pourquoi est-ce qu’il joue si mal ? Il y a une raison pour laquelle les gens jouent mal. »

Les fans sont volatils et, à l’époque numérique, les critiques sont souvent immédiates et violentes. Andray Blatche sait bien qu’il n’y a que le succès qui apprend l’indulgence. D’après ses dires, il aimerait également en bénéficier, même si les Wizards ont bien du mal à se sortir de leurs problèmes.

« Si vous êtes un fan des Wizards, vous devez encourager tout le monde. Si vous êtes un fan des Wizards, vous devez encourager l’équipe. »

Quand on est fan des Wizards, on a aussi connu l’enchaînement des désillusions et on peut également comprendre le manque de patience qui en découle. Forcément, cela peut sembler frustrant pour des joueurs qui héritent de cette situation sans en avoir été les acteurs principaux.

« J’ai parlé avec Gilbert Arenas et il m’a dit : ‘Aussitôt que je serai parti, ils vont se tourner vers toi’. J’avais pris ça pour une blague mais je vois ce qu’il voulait dire. Tout le monde cherche un bouc-émissaire, et j’ai l’impression que je suis désormais cette personne, comme l’était Gil. »

Alors, comme Gilbert Arenas avant lui, Andray Blatche espère-t-il désormais un trade ?