Face à Dallas, la traction arrière des Lakers a répondu présent

C’est une victoire qui fait du bien. Après trois revers de suite, cinq en six matchs au total depuis l’absence de LeBron James, les Lakers se sont révoltés la nuit dernière sur le parquet de Dallas. Si, offensivement, l’ensemble manquait encore de fluidité dans l’exécution, c’est surtout en défense que les hommes de Luke Walton se sont réveillés : après avoir encaissé 67 points lors de la première période, ils ont limité les Mavericks à seulement… 30 unités en deuxième !

Si JaVale McGee et Tyson Chandler ont loin d’avoir démérité dans ce secteur, Los Angeles peut aussi remercier sa traction arrière, Lonzo Ball et Josh Hart, son premier rideau défensif.

Lonzo Ball, général des Lakers

D’ailleurs, le premier fut sans doute le plus régulier des joueurs angelenos et ce, des deux côtés du terrain. En première mi-temps, ce sont notamment ses tirs primés qui ont permis aux Californiens de ne pas trop se faire distancer. Par la suite, il n’a cessé d’imprimer du rythme et de provoquer des décalages pour ses coéquipiers.

« Je pense qu’avec lui à cette position, notre meneur est notre leader », confiait Brandon Ingram, pourtant auteur de 29 points et de trois séquences décisives en fin de match, au Los Angeles Times. « C’est lui qui permet aux choses de se produire et ce soir, il a vraiment fait du très, très bon boulot en poussant le rythme. Il nous a tous lancés et quand il fait ça, les gars suivent. »

En effet, Lonzo Ball a maîtrisé son sujet et livré un match presque sans scorie, hormis les lancers-francs qui auraient pu coûter cher en fin de rencontre. Mais à l’issue de la victoire, le meneur se satisfaisait surtout du résultat final.

« J’ai juste pensé que nous devions franchir un cap. Nous devons être bien meilleurs si nous voulons remporter des matchs et notre performance d’hier [face aux Wolves] n’allait pas faire le travail aujourd’hui », a-t-il complété. « On doit juste gagner, trouver un moyen de gagner des matchs. Sur les six derniers matchs que nous avons joués [après la blessure de LeBron James], quatre auraient dû être remportés, selon moi. Nous menions tout le temps et nous aurions dû finir de la même façon. Évidemment, nous avons pris une gifle hier et aujourd’hui, nous avons pu inverser la tendance. »

Josh Hart : « Je suis fier d’être un chien de garde »

À ses côtés, la performance de Josh Hart n’a pas non plus manqué d’épater. Au bout du compte, il termine avec le meilleur différentiel +/- du match malgré son 5/13 au tir et pour cause, l’arrière n’a cessé de s’investir dans tous les compartiments du jeu, en défendant comme un chien sur le porteur du ballon, généralement Luka Doncic, en se jetant au rebond ou encore en créant pour ses coéquipiers. Ses interceptions dans les mains de Wesley Matthews et Dennis Smith Jr. constituèrent à chaque fois des instants primordiaux pour les Lakers et sa débauche d’énergie entre la fin du troisième et le début du quatrième quart-temps ont permis à Los Angeles de maintenir le cap.

C’est d’ailleurs lui qui a insisté pour rester sur le terrain au début de l’ultime période.

« Les derniers matchs, [Luke Walton] me gardait sur le banc au début du quatrième quart-temps, je suis donc allé le voir après le troisième quart et je lui ai dit que je n’étais pas fatigué, de ne pas me sortir du match », raconte Josh Hart au LA Times. « J’étais l’un de ceux qui jouaient tout terrain. Je suis fier d’être un chien de garde et j’ai échoué dans cet aspect lors des derniers matchs, donc je voulais me rattraper aujourd’hui. »

Un sentiment de révolte partagé par Lonzo Ball et Brandon Ingram, qui ont avoué avoir eu une discussion après les critiques de leur coach, Luke Walton, la veille. Des performances à confirmer dès jeudi, avec la réception des Pistons.