« Il n’y a pas de mots pour l’expliquer. C’est du déjà-vu, encore et encore. On continue de dire et de faire les mêmes choses après chaque match. Ça devient vraiment pénible. Je ne sais même plus quoi vous dire désormais. »
Marcus Smart était encore dépité à l’issue de la défaite face aux Mavericks, la quatrième de Boston sur les cinq derniers matchs. Et le pire, c’est qu’il n’y a pas de réponse évidente aux problèmes actuels de l’équipe.
Brad Stevens pointait du doigt le fait que son équipe avait été « en retard » toute la soirée et que Dallas avait fait « les efforts supplémentaires ». De son côté, Kyrie Irving (qui a beaucoup arrosé avec 19 points à 9/24 au tir) expliquait que les Celtics avaient désormais « une cible dans le dos » et que le groupe devait encore s’habituer aux nouvelles attentes.
Finalement, c’est peut-être Jaylen Brown qui semble mettre les mots qui correspondent le mieux à ce qu’on voit sur le terrain.
« Nous sommes déconnectés, nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde, nous n’avons pas de présence, nous ne faisons pas ce que nous sommes censés faire… Ce n’était pas un bon match défensif de notre part. »
Désormais juste à l’équilibre (10 victoires – 10 défaites), les Celtics doivent répondre à pas mal d’interrogations. Car si Marcus Smart répète que c’est un problème d’envie et que la différence vient du fait que l’an passé, Boston offrait « un combat à chaque match », il convient aussi qu’il n’y a pas de solution miracle, car tout serait alors réglé depuis longtemps.
L’intégration de Gordon Hayward soulève des difficultés mais les soucis ne sont pas seulement liés à l’ancien du Jazz, qui n’était pas sur le terrain la nuit dernière. Terry Rozier a ainsi beaucoup de mal à redevenir efficace dans un rôle réduit, Jaylen Brown est en quête d’adresse, Jayson Tatum a bizarrement décidé de prendre davantage de longs 2-points et les leaders ne sont pas non plus exempts de reproches. Gêné par son genou depuis plusieurs semaines, Al Horford semble au ralenti alors que Kyrie Irving se lance trop souvent dans du « hero ball » à double tranchant, qui déstabilise un collectif déjà assez friable.
La tableau est peut-être un peu trop noir car Boston reste quand même dans le Top 8 à l’Est et l’équipe a du talent, mais Brad Stevens ne cache plus que des questions se posent, et qu’il va falloir vite trouver des réponses.