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Portland : une franchise au bord de la crise de nerfs

Propulsé comme équipe de l’avenir depuis 2007 et l’arrivée de Greg Oden, l’équipe de l’Oregon se fissure de partout sous le poids des blessures à répétition, des conflits entre joueurs et des mauvais résultats sur le terrain.

Est-ce que les Blazers peuvent complètement chambouler leur effectif comme Orlando ce week-end ?

Basket USA fait le point et mène l’enquête.

Un équilibre brisé par les blessures

Sur le plan sportif, Portland n’est pas à la fête. Seulement 50 % de victoire (14-14) après deux bonnes saisons à plus de 50 victoires.

Un bilan qui inquiète et qui fait craindre une saison sans playoffs, ce qui serait une catastrophe au vue de l’effectif sur le papier.

Cela s’explique par une malchance quasi historique. Depuis deux ans, Portland n’a jamais réussi à aligner son vrai cinq majeur avec Greg Oden, LaMarcus Aldridge, Nicolas Batum, Brandoy Roy et Andre Miller !

Portland a profité de son premier choix de draft seulement 82 matchs en quatre saisons, et Roy est maintenant handicapé à vie par son genou gauche. Son rendement plus qu’irrégulier de ces dernières semaines laisse envisager le pire pour les prochaines saisons.

Tous les joueurs et surtout les pivots ont été blessés au moins une fois et la ligue a même permis exceptionnellement au club de recruter pour combler cette malchance.

En plus des blessures, on pourrait aussi rajouter l’attitude de Rudy Fernandez, qui pendant tout l’été a expliqué ne pas bien se sentir à Portland, mais refusant dans le même temps des transferts à New York ou à la Nouvelle Orléans.

Son attitude fut plus que limite, avec notamment des déclarations exprimant une motivation fluctuante et surtout un côté girouette assez agaçant pour les dirigeants du club.

Le premier problème est là : Nate McMillan ne peut pas stabiliser son équipe et le récent passage sur le banc de Batum le prouve. Le coach bricole et cela n’est jamais bon, surtout pour une équipe qui ambitionne les playoffs dans la très rude conférence Ouest.

Une cassure entre Roy et Miller

Toutes ces blessures provoquent un sentiment de frustration pour les joueurs et notamment chez Roy. Annoncé comme le franchise player, son problème au genou hypothèque toutes ses chances de porter son équipe. Pire, il pourrait devenir à court terme 6ème homme.

Pour l’instant, il est mis au repos pendant quelques matches, histoire de reposer ses articulations vieillissantes.

Résultat, Roy est frustré et il le fait savoir. Pour lui le responsable est Andre Miller. Le rookie de l’année 2007 fait alors des déclarations maladroites, mais il s’excuse dans la foulée.

Trop tard le mal est fait, et malgré le télégramme de Miller expliquant que tout va bien, les deux ne s’entendraient plus et seul un transfert pourrait régler le problème de mauvaise ambiance dans le vestiaire.

ESPN annonce même que Roy veut un autre meneur pour driver l’équipe. Il regrette Steve Blake et suite à une discussion avec l’encadrement du club, il aurait déclaré que lui ou Miller devait quitter Portland pour que la machine redémarre.

Sur le terrain, les deux joueurs étaient pourtant faits pour s’entendre, Miller était le parfait meneur-passeur pour épauler un gros scoreur comme Roy, mais la malédiction des Blazers est venue casser cette relation.

Plus personne n’est à l’abri

Dès lors, le General Manager Rich Cho envisage de bouleverser son effectif.

Le premier changement a failli avoir lieu ce week-end, avec la proposition d’un échange avec Philadelphie, entre Batum et Joel Przybilla pour obtenir Andre Iguodala.

Les Sixers ont rejeté l’offre mais voir Batum, toujours déclaré intouchable, être dans la liste des transferts n’est pas bon signe.

D’ailleurs selon la presse de l’Oregon, Andre Miller pourrait partir ainsi que Brandon Roy, sans compter le fait que les Blazers ne prolongeront pas Oden. En clair, Portland a donc l’intention de faire exploser son effectif pour la saison prochaine.

De plus, est-ce vraiment une bonne nouvelle de voir Hersey Hawkins superviser Antoine Walker, jeudi dernier pendant un match de D-League ?

En fait, seul Aldridge semble plus ou moins en sécurité, il est toujours aussi efficace mais il va devoir élever son niveau de jeu pour pallier les problèmes présent sur le terrain.

C’est là aussi que se joue son avenir, s’il peut devenir un leader, il restera et le GM construira autour de lui, sinon il sera une très bonne monnaie d’échange.

Un trade possible avec New York et Denver ?

Malgré tous ses malheurs, et un retour sur investissement quasi nul, Oden pourrait rester à Portland. Le proprio’ avait déclaré qu’il n’était pas dans sa nature d’abandonner des joueurs… Oden pourrait donc se voir offrir une « qualifying offer » à 9 millions de dollars. C’est cher…

Pour ce qui est de Roy, qui n’a que 26 ans, la situation est plus compliquée.

Il n’est que dans la première année de son contrat à 50 millions de dollars, ses performances sont en deçà de son potentiel et le resteront désormais toujours. Quelle équipe voudra prendre en charge un aussi gros contrat sans aucune garantie sportive ?

Il semble donc que Miller et Batum soient les premiers à bouger, le feuilleton Carmelo Anthony arrivant à sa fin, les Blazers pourraient tenter d’inclure leurs deux joueurs dans un trade en triangle avec Denver et donc New York, probable future destination de Melo.

Cela ne semble pas si impossible, vu que Denver était intéressé par le Français il y a quelques semaines et que des discussions entre New York et Portland sont en cours pour que les Knicks récupèrent un pivot, Przybilla voire Marcus Camby.

Tous ces bouleversements pourraient aussi précipiter le départ de McMillan, courtisé par Los Angeles, pour compenser le départ à la retraite de Phil Jackson, même si la solution interne avec Brian Shaw reste la plus probable. Mais aussi par Miami, pour remplacer Erik Spoelstra, l’ancien joueur et entraineur des Sonics, fort de son expérience avec Team USA, serait parfait pour gérer les égos du Heat.

Repartir en 2011 comme Boston en 2007

Le Portland actuel est donc plus que jamais en péril : des joueurs pourtant très bons vont partir dans des transferts ou alors ils ne seront pas prolongés. Roy peut rejoindre Penny Hardaway au Panthéon des joueurs hyper talentueux mais brisés par une blessure.

L’année 2010 marque donc la fin d’une ère qui n’a jamais vraiment commencée, malgré deux participations ces deux dernières années, les Blazers n’ont pas passé un tour de playoffs depuis la légendaire finale de conférence contre les Lakers en 2000.

Le 31 octobre dernier, la ville de Portland perdait un des héros de ses plus belles années, Maurice Lucas, champion NBA en 1977 et assistant des Blazers depuis 2005.

La symbolique est forte : l’équipe vit des moments difficiles et un des plus grands joueurs de son histoire s’est éteint. Une situation qu’a connu Boston en 2006-2007.

Le 28 octobre 2006, Red Auerbach cassait son cigare à l’aube d’une saison catastrophique sportivement. Ancien meneur de la franchise, Dennis Johnson le rejoindra aussi au Paradis quelques mois plus tard…

L’année suivante, les Celtics chamboulent leur effectif et deviennent champion NBA ! Serait-ce l’exemple à suivre ?

Portland ne gagnera pas le titre cette saison, c’est une évidence. Mais une chose est sûre, il faudra repartir du bon pied dès l’été 2011 pour oublier cette pénible page de son histoire.

Crédit photo : Keith Allison

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