Les Warriors tirent déjà une première sonnette d’alarme

Ils savaient que le début de saison pourrait être poussif et les premiers résultats ne sont pas totalement inquiétants puisqu’ils ont gagné deux matchs sur trois, mais les Warriors commencent déjà à se plaindre d’eux-mêmes.

Après la défaite à Denver, Draymond Green a d’abord pointé du doigt l’arbitrage.

« Ils ont été sévères », estime le défenseur de l’année 2017. « La défense n’est plus à la mode dans la ligue. On le voit partout avec les gros scores. On sait sur quoi est mis l’accent. On doit être meilleur qu’on ne l’a été dans les trois premiers matches. »

Draymond Green n’a pas tort : un tiers des équipes NBA encaissent actuellement au moins 120 points par match ! Selon lui, quand les champions en titre tentent de durcir les débats, les arbitres les sanctionnent.

« On a fait des fautes bêtes. Par ailleurs, on est dans le bonus avec encore six, sept ou huit minutes dans les quart-temps, mais on continue de faire des fautes. Certaines sont contestables, mais d’autres sont simplement stupides. On doit être plus malin et ne pas se contenter de contester chaque coup de sifflet. Les arbitres se trompent parfois, c’est normal, ils sont humains. Comment corriger cela ? En défendant plus proprement, sans utiliser nos mains. »

« On dirait qu’on enchaîne les isolations. On n’est pas encore en place »

C’est alors que les Warriors glissent vers l’auto-critique.

« On est une équipe physique », affirme Kevin Durant. « On est comme ça depuis plusieurs années, mais avec la liberté actuelle, on doit être plus prudent. Les bonnes défenses le sont quand elles commencent avant l’action, parfois on est trop physique. On doit se calmer, tout en restant agressif. Il faut trouver le bon équilibre. »

Rapidement même, car cela plombe les entames de match et, toujours dans la logique de l’équilibre, une défense poreuse et inefficace, c’est une attaque qui va tousser.

« C’est comme si on commençait chaque match avec quatre fautes en cinq minutes », regrette Steve Kerr. « C’était déjà le cas en présaison, et c’est encore le cas depuis trois matchs. De plus, je n’aime pas nos positions en attaque. On ne joue pas bien. On construit notre jeu sur le mouvement du ballon, les coupes et les écrans, et là, on dirait qu’on enchaîne les isolations. On n’est pas encore en place. »