Interview Elie Okobo : « J’ai l’impression de jouer comme un enfant et ça me gonfle un peu »

Après une belle entrée en matière lors de son premier match, conclu à 9 points, 6 passes et 4 rebonds, Elie Okobo marque le pas. L’ancien Palois reconnaît manquer de confiance et de repères, tout simplement. Ainsi va la vie du rookie en NBA…

Elie, quel bilan tirez-vous de ce match, à nouveau compliqué à 0 point à 0/4 aux tirs ? 

« Oui, il faut que je retrouve la confiance que j’avais au premier match. Je dois vraiment réussir à m’adapter. Je ne me sens pas en confiance sur le terrain et ça se voit ! J’hésite, je ne sais pas trop… Il faut que je change ça. Mais je ne veux pas trop me prendre la tête non plus, il reste encore beaucoup de matchs en Summer League, et après l’été pour travailler, puis la saison de 82 matchs. »

Comment expliquez-vous cette mauvaise passe ?

« Je ne sais pas. J’ai peut-être envie de trop bien faire et au final, je ne fais rien. À moi de régler le truc et j’espère que ça sera au prochain match. Je vais tout faire pour. »

Surtout qu’elle intervient après un bon match initial ?

« C’est bizarre parce qu’au premier match, je me sentais à l’aise, j’arrivais à faire des choses, j’arrivais à être agressif, à faire des passes, à défendre. Et là vraiment, j’ai l’impression de jouer comme un enfant et ça me gonfle un peu. Mais il faut faire avec. »

Est-ce un peu de fatigue physique avec l’enchaînement des matchs ?

« Peut-être mais je pense qu’il s’agit surtout de confiance en soi. Parce que je l’ai d’habitude. Je ne sais pas. Ça va passer. C’est comme ma première fois en Equipe de France A, comme ma première fois en Pro A. C’est ma première fois dans le monde NBA, j’espère m’adapter vite. »

Un peu d’usure mentale aussi puisque vous êtes arrivé aux Etats-Unis il y a déjà un moment ?

« Depuis le 29 mai. Ça fait un mois et demi. C’est vrai que ça va me faire du bien de rentrer en France et de revoir mes proches et de profiter un peu de Bordeaux. Après, voilà, je veux jouer en NBA. Je veux devenir un bon joueur NBA. Il va falloir que je fasse tout pour réussir. »

La certitude de faire partie du groupe aurait pourtant dû vous retirer de la pression…

« Il faut toujours jouer à fond, montrer qu’on a le niveau, montrer qu’on est capable d’apporter quelque chose à l’équipe. Il ne faut pas se dire qu’on peut attendre ci ou ça. Au final, tu n’avances pas. Je ne pense pas comme ça. Que j’ai un contrat ou pas, je me donne quand même à fond. »

Comment s’est déroulée votre découverte de Phoenix après la Draft ? C’est une nouvelle vie qui commence.

« Je suis arrivé le lendemain très tôt. J’ai rencontré les fans, le staff, les joueurs draftés, les joueurs qui étaient déjà là. Un très bel accueil. Après, j’ai fait un tour de la ville en voiture pour découvrir. J’étais logé à l’hôtel mais je me suis trouvé une maison où je vais bientôt emménager en août. Il faudra trouver la voiture, faire le visa, faire le permis. Tout le staff est là pour m’aider. Et aussi la NBA qui s’occupe aussi des joueurs qui viennent de l’étranger. Tout est bien organisé. Il n’y a plus qu’à bosser. »

Avez-vous pu discuter avec Boris Diaw, ancien résident de Phoenix, pour obtenir les bonnes adresses ?

« Je lui ai parlé un petit peu. Mais sa maison était un peu trop chère pour que je la loue ! Non, mais il m’a donné des contacts, c’était bien cool. »

Pourquoi le n°2 ? 

« Déjà, je ne pouvais pas avoir le numéro 0 que j’avais à Pau, car c’est Marquese Chriss qui l’a. Et comme je suis le 2e garçon de la famille, j’ai pris le n°2. »

Propos recueillis à Las Vegas