Le MVP de la nuit : soirée record pour Joe Ingles

Même si Donovan Mitchell a été royal dans un rôle « à la James Harden » pour créer du jeu et provoquer la défense, difficile de ne pas nommer Joe Ingles comme MVP de la soirée. L’ailier australien ne paie pas de mine mais il symbolise à lui tout seul le jeu du Jazz, fait à la fois de talent, d’intelligence et de culot.

C’est lui, en début de match, qui met l’équipe sur de bons rails par ses shoots longue distance. Pourtant, il est connu et respecté mais les arrières de Utah fixent bien la défense, et Ingles récupère de belles positions ouvertes. Et comme il est chaud, il se permet même de shooter en première intention.

« J’ai vraiment le sentiment de ne pas être respecté » explique-t-il à propos de se retrouver aussi souvent démarqué. « J’ai l’impression de mériter qu’on défende sur moi, surtout à 3-points. »

Troisième de la NBA à l’adresse à 3-points

Ingles, c’est aussi de la défense de qualité. Il lit parfaitement les pick-and-roll, vient en aide, et il pose des problèmes par son couverture du terrain. Sans oublier sa hargne qui en fait une vraie teigne, et Chris Paul et lui écoperont d’une faute technique pour un accrochage en deuxième quart-temps. Bien sûr, les qualités athlétiques ne sont pas son fort, mais techniquement, c’est du haut niveau. Même à 2 à l’heure, il piège son défenseur par un petit stepback ligne de fond ou en tête de raquette.

On retiendra enfin ces deux paniers primés du 4e quart-temps qui vont assommer les Rockets. A chaque fois, il se place où il faut. Il écarte le jeu, attend sagement à sa place, et ça fait mouche.

A l’arrivée, la ligne de stats est idéale pour un shooteur : 27 pts à 10/13 aux tirs avec un 7/9 à 3-points. Auteur de son record en carrière, il s’empare aussi d’un record de franchise avec ses sept réussites derrière l’arc. Un comble face aux spécialistes du genre, Houston.