La blessure de Kristaps Porzingis offre désormais du temps aux Knicks. Lors de la trade deadline, le GM Scott Perry a surpris tout le monde en se séparant de Doug McDermott et d’un deuxième tour de Draft pour récupérer Emmanuel Mudiay.
La franchise a-t-elle toujours confiance en Frank Ntilikina, drafté l’an passé mais en difficulté ces derniers temps ?
« Le club n’a pas baissé les bras avec Frank », assure le dirigeant. « Ça va aller pour lui. Il ne s’agit pas d’une vision négative de lui, de ce qu’on le voit devenir et de ce qu’il peut être. Je l’ai déjà dit plusieurs fois, c’est un gamin de 19 ans qui a beaucoup d’atouts et de potentiel. »
L’ancien Strasbourgeois a en effet affiché sa bonne défense et sa vision du jeu depuis le début de la saison, mais aussi un manque d’agressivité offensive et une inconstance au tir qui empêchent Jeff Hornacek de davantage l’utiliser.
« Être compétitifs en interne pour pouvoir être compétitifs en externe »
En récupérant Emmanuel Mudiay, les Knicks ont mis la main sur un joueur capable de mieux percuter en attaque, mais dont l’adresse est un problème depuis ses débuts en NBA. Le club va en tout cas profiter des mois d’absence de son intérieur letton pour faire des expérimentations à la mène et essayer de trouver les solutions à long terme sur le poste. Scott Perry imagine déjà Frank Ntilikina et Emmanuel Mudiay « rivaliser l’un avec l’autre, se côtoyer et apprendre l’un de l’autre. »
C’est ce que déclarait d’ailleurs le Français, son GM confirmant qu’il voyait les deux meneurs évoluer ensemble.
« Je pense que ça va tous les aider, vraiment. Je suis impatient de voir comment ça se manifeste sur le terrain. Je pense qu’il y a des options intéressantes qui se profilent », continue le dirigeant.
Scott Perry assure également « qu’il faut d’abord être compétitifs en interne pour pouvoir être compétitifs en externe ».
New York est donc en pleine phase d’expérimentation à la mène, avec Trey Burke qui est également dans les parages, alors que Jarrett Jack est de son côté dans un rôle de mentor, sans doute à court terme.
Mais si le duo Ntilikina-Mudiay peut être intéressant par séquences, il paraît compliqué de le voir comme une solution à long terme, à moins que les deux joueurs ne progressent très rapidement au niveau de l’adresse. Dans la NBA actuelle, il semble en effet impossible d’afficher un backcourt avec deux joueurs qui ne dépassent pas les 40% de réussite au tir.
« Durant mes 18 ans dans la ligue, j’ai vu beaucoup de joueurs qui ont eu besoin de temps », conclut le GM, interrogé sur le fait qu’Emmanuel Mudiay a beaucoup déçu en deux saisons et demi à Denver, au point de quasiment sortir de la rotation des Nuggets. « Ce n’est pas parce qu’un joueur ne brille pas tout de suite, qu’il ne devient pas instantanément une star et qu’il a du mal pendant trois ou quatre ans à un certain endroit qu’il ne peut pas devenir un bon joueur NBA. »