Michael Jordan a sans doute dû apprécier le spectacle. Sous les yeux de la légende, assise tout près du banc des Hornets, Donovan Mitchell a une nouvelle fois crevé l’écran à Charlotte. Mais ses 35 points n’ont pas été suffisants pour battre l’équipe locale qui a mieux terminé ce match (99-88). Le rookie du Jazz n’a pas reçu beaucoup de soutien offensif en fin de partie, quand il a été mis en difficulté. Kemba Walker (22 points et 6 passes) n’a pas eu ce souci puisque cinq joueurs l’ont accompagné au scoring avec 11 points ou plus.
« On essaie de ne pas lui imposer de limites », assurait encore Quin Snyder à propos de son jeune phénomène après la rencontre. Depuis quasiment le début de la saison, Donovan Mitchell a le feu vert pour prendre les tirs. Et il fait bien de les prendre, ce soir, face à Charlotte. L’arrière démarre le match avec un, deux puis trois paniers primés. Idéal pour lancer le Jazz sur de bons rails. Il reçoit le soutien inattendu d’un autre rookie, Royce O’Neale, tranchant dans ses pénétrations et actif au rebond. Au point de sortir son premier double-double en carrière (11 points et 10 rebonds).
Deux équipes très proches au score
Mais Utah existe d’abord dans ce match grâce à Donovan Mitchell. Turnaround, alley-oop envoyé par Rubio et récupéré très haut… Il expose une bonne partie de sa panoplie. À la pause, il pointe déjà à 22 unités, soit près de la moitié des points de son équipe. Charlotte est plus variée dans son attaque. Nicolas Batum (11 points et 5 passes) n’est pas le plus entreprenant au niveau du tir, mais il est toujours important à la création, en relais de Walker.
Alors que Dwight Howard est plus à la peine devant Derrick Favors, les Hornets reçoivent aussi l’aide précieuse du tandem Lamb-Kaminsky, auteurs de 27 points et 11 rebonds à eux deux. Trois quart-temps viennent de passer et aucune équipe n’a vraiment pris le dessus au niveau du score. Stephen Silas a beau crier « Let’s go, let’s go, let’s go ! » envers ses troupes après chaque rebond défensif, Charlotte n’accélère pas énormément. Et l’adresse générale reste très faiblarde. À l’image d’Ingles ou Hood côté Jazz qui bénéficient d’un paquet de bons tirs, mais ne rentrent rien. Toujours trop court. Globalement, ce match est assez médiocre.
Mitchell rate sa fin de match
La bascule a lieu en fin de quatrième quart. Utah est « trahi »… par son rookie. Alors qu’il vient de convertir un nouveau tir lointain sans hésiter, puis de capter un rebond hallucinant à une main devant Howard, Mitchell rate sa fin de match.
Rubio laissé sur le banc, l’arrière tente de créer pour les autres. Mais Charlotte lui accorde tellement d’attention que deux de ses passes se terminent en interception, puis il envoie un airball de loin… Auteur de 31 points dans les trois premiers quarts, Mitchell craque. Charlotte n’en demandait pas tant. Malgré la maladresse d’Howard, tant pour finir sous le cercle avec les fautes ou sur la ligne des lancers (1/6 dans le money time), les Hornets finissent mieux. À l’image de cette bonne « no look pass » de Batum distribuée vers MKG, qui termine les débats en coupant au cercle.
La victoire est au bout pour les Hornets (16 victoires – 24 défaites) et leur défense en fin de partie y est pour beaucoup. Ils restent à domicile pour leur prochain match la nuit prochaine contre le Thunder. Le Jazz (17v – 25d) rejoue à domicile lundi contre les Pacers.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.