Au Palais des Sports de Pau, moins bruyant et rempli qu’à l’accoutumée, la France a bien marqué le coup pour débuter sa préparation avec une victoire, 67-53, face à la Tunisie. Évidemment, le manque de rythme et de travail se sont sentis mais les Bleus ont montré de belles choses, à commencer par de l’envie, que ce soit de courir ou de chercher les meilleures passes. À ce titre, Nando De Colo (20 pts, 3 pds), Kevin Séraphin (11 pts, 11 rbds) ou encore Joffrey Lauvergne (10 pts, 8 rbds) et Antoine Diot (6 pds, 3 ints) ont rassuré, tout comme Boris Diaw, relativement impeccable dans son registre. En face, Mourad El Mabrouk (14 pts, 3 pds, 4 rbds) et Makrem Ben Romdhane (14 pts, 4 rbds) ont fait mal à la sélection française.
De l’intention sans l’exécution, la défense trop poreuse
Comme souvent en début de préparation, et comme souvent avec les Bleus, l’entrée de match est poussive. L’énergie est là, à l’image du premier dunk de Joffrey Lauvergne ou de la contre-attaque lancée par Boris Diaw, mais c’est l’exécution qui pèche, notamment celle de Nando De Colo, imprécis dans ses passes. Après quelques minutes d’observation, ce sont donc les Tunisiens qui prennent l’ascendant, lancés par Mourad El Mabrouk et son adresse à trois-points. Défensivement, les hommes de Vincent Collet manquent de réactivité sur les départs en dribble adverses et il n’en faut pas plus pour donner de la confiance aux joueurs tunisiens. Heureusement, l’entrée de Kevin Séraphin fait du bien : l’intérieur est incisif, en forme et le montre. À la conclusion de ce premier quart-temps, la Tunisie est en tête, 20-16.
Des rotations entreprenantes
La France se réajuste défensivement et si l’adresse n’est toujours pas au rendez-vous, ce nouvel élan lui permet peu à peu de recoller au score dans le sillage d’Antoine Diot, Evan Fournier et de Louis Labeyrie, entreprenant pour ses débuts sous le maillot tricolore. Vincent Collet profite de cette préparation pour tester ses combinaisons et finalement, la Tunisie commence à craquer. Evan Fournier joue juste, comme Joffrey Lauvergne qui conclut de manière acrobatique une sublime passe dans le dos envoyée par Nando De Colo. À la pause, la France mène de sept longueurs, 33-26.
Nando De Colo et Kevin Séraphin saignants
Après deux tirs primés de Nando De Colo et un très beau caviar de Thomas Heurtel pour Vincent Poirier, la France semble garder le rythme. Mais malgré la domination aux rebonds, la réussite est très fluctuante et Makrem Ben Romdhane relance son équipe. Alors que la France n’a pas marqué depuis deux minutes, la Tunisie revient à six longueurs (43-37) et il faut attendre un sursaut de Boris Diaw et Thomas Heurtel pour écarter le danger. Cependant, les joueurs de Vincent Collet retombent dans leurs travers et Radhouane Slimane réduit l’écart à quatre petits points juste avant l’ultime période, 51-47.
Logiquement, Mario Palma et ses joueurs veulent faire un coup et donnent du fil à retordre aux tricolores, bien motivés mais toujours peu précis. Les balles perdues se multiplient et les rebonds offensifs n’engendrent pas de paniers. Cependant, la formation choletaise réveille la sélection : Kevin Séraphin et Nando De Colo, inarrêtable de loin, portent l’équipe et l’écart à douze points à 2 minutes de la conclusion. Le dernier lay up du meneur du CSKA sera de trop pour les Tunisiens, incapables de scorer jusqu’au coup de sifflet de final. La France s’impose 67-53, un résultat encourageant dans la mesure où la marge de progression est encore énorme.