Ceux qui font le Mondial : Mustafa, speaker consciencieux

Durant toute la durée de la compétition, Basket USA vous propose chaque jour le portrait d’une personne impliquée de près ou de loin dans l’organisation du championnat du monde. De la mascotte au speaker en passant par les bénévoles, ils sont tous indispensables au Mondial.

Cette série de portraits leur est dédiée.

Mustafa, speaker consciencieux

À 35 ans, Mustafa est tout sauf un novice. Depuis qu’il est devenu speaker en 2002, ce passionné a déjà officié dans plus de 700 matches !

« J’ai toujours aimé le basket et je voulais y jouer un rôle. Et comme j’avais déjà été comédien, que j’avais fait du doublage à la télévision et animé des soirées et des conférences, ce job était parfait pour moi. »

Mustafa a débuté comme speaker de l’Efes Pilsen Istanbul et travaille depuis cinq ans pour le Fenerbahce Ulker. Alors ce championnat du monde, c’est pour lui comme une récompense

« C’est quelque chose de très sérieux pour moi. Il faut savoir trouver le juste milieu entre faire vivre la rencontre sans en faire trop. Il faut aussi savoir capter l’atmosphère, informer les gens aux moments utiles et les divertir en même temps. »

Pendant le match, Mustafa reste sous pression, le visage grave, le micro bien en main, prêt à crier le nom d’un joueur au moindre dunk. L’exercice devient plus difficile lorsque la Turquie joue et qu’il faut rester concentré.

« Mais je suis un professionnel, je dois contrôler mes émotions. C’est vraiment quelque chose de très sérieux », assure-t-il, lui qui prend visiblement tout ça très à cœur.

Heureusement, Mustafa n’oublie pas qu’il ne s’agit que de sport.

« Ça reste du basket et j’ai vraiment conscience de la chance que j’ai. Pour moi, c’est un privilège d’être ici et de pouvoir assister à tous ces matches. »

D’autant plus si la Turquie va au bout. Son discours sur la neutralité du speaker tiendra-t-il toujours ?

« Bon, je perdrai peut-être un peu mon sang-froid si jamais notre équipe passe devant à quelques minutes de la fin face aux Américains par exemple. C’est difficile de savoir. »

Il peut en tout cas être rassuré. De toute évidence, personne ne lui en voudra !