James Posey fait partie de ces anciens joueurs relativement méconnus mais dont la carrière a tout de même été bien garnie. En 12 saisons dans la grande ligue (2000-2011), il avait connu pas moins de sept franchises NBA (Denver, Houston, Memphis, Miami, Boston, New-Orléans et Indiana). Avec quand même deux titres à la clé.
En 2014, il a rejoint les Cavs en tant qu’assistant, avec une mission bien particulière : « s’occuper » de Kevin Love.
« Son gars, c’est Kevin », confirme Tyronn Lue, qui compte également dans son staff d’anciens joueurs comme Damon Jones ou Vitaly Potapenko. « Il fait du bon boulot avec lui, en lui parlant, en lui montrant les différents aspects sur lesquels il doit bosser et s’améliorer.»
Le coach n’en dit pas plus sur les « aspects » en question mais une chose est sûre, les deux hommes échangent beaucoup.
« Posey me donne beaucoup de confiance, ça m’aide », poursuit l’intérieur des Cavs. « Ça m’aide depuis le premier jour ici. Il a joué beaucoup de rôles différents dans cette ligue, et joué dans beaucoup d’équipes à succès. Alors j’ai beaucoup de respect pour lui. Il est l’un de ceux que je recherchais et je continue de le consulter pour voir comment devenir meilleur et aider cette équipe. »
« Il n’aime pas marcher sur les plates-bandes des joueurs »
James Posey, âgé aujourd’hui de 40 ans, a la particularité d’avoir été à plusieurs reprises dans sa carrière au bon endroit et au bon moment. Il a d’abord été de l’épopée du Heat en 2006 puis titré à nouveau avec les Celtics, deux ans plus tard.
Là où certains le diraient opportuniste, d’autres rappelleraient que ce « role player » a été essentiel pour ces deux équipes. Réputé gros défenseur, il n’hésitait pas à envoyer quelques gros tirs derrière l’arc. En 2008 par exemple, lors de l’incroyable comeback des verts pendant le Game 4 à Los Angeles, en finale, il claquait 18 points. L’an passé, en plus de ses deux bagues obtenues en tant que joueur, il a ainsi gagné un troisième titre avec les Cavs.
D’où le respect évident de Kevin Love et des autres envers lui. « Quand il parle, tout le monde le respecte », observe d’ailleurs Lue. Le souci est que ce dernier pense justement que son assistant devrait l’ouvrir plus souvent.
« Le truc avec Pose est que chaque année, il communique un peu plus. Je lui parle tout le temps. Il n’aime pas marcher sur les plates-bandes des joueurs. Et j’ai dit : « Écoute, tu as beaucoup joué, tu as beaucoup d’expérience, alors si tu vois quelque chose, si tu veux dire quelque chose, tu dois hausser la voix. » C’est quelqu’un de timide et silencieux, mais maintenant il s’ouvre, dit aux joueurs ce qu’il voit et est plus vocal. »
« La communication est la clé », va dans le même sens Kevin Love, auteur de 15 points et 21 rebonds dans le Game 1. Une première manche après laquelle James Posey avait sans doute plus d’une raison de l’ouvrir…