Favoris pour remporter la belle qui les oppose aux Cavaliers à partir de la nuit prochaine, les Warriors alignent une « Super Team » composée de quatre All-Stars, dont deux MVP. Cleveland, qui avance un Big Three soutenu par quelques anciens All-Stars, a aussi des allures d’une « Super team », mais l’arrivée de Kevin Durant crée un fossé entre les deux effectifs.
On est loin du choc des cultures entre Detroit et Los Angeles en 2004, mais HoopsHype est quand même allé demander à Chauncey Billups, héros de l’époque, comment son équipe avait fait pour battre une équipe emmenée par Kobe Bryant, Shaquille O’Neal, Karl Malone et Gary Payton.
« Vous devez avoir de la dureté et de la confiance en vous » explique Mr. Big Shot. « Vous devez croire que vous êtes les meilleurs. Qu’importe les noms, les pubs, le nombre de sélections au All-Star Game, le nombre de MVP dans l’autre équipe : il faut y croire. Il faut être persuadé que tu peux les battre. Et il faut agir ensemble, surtout quand tu n’as pas les talents d’en face. Il faut que ce soit un effort collectif. Il faut être solide mentalement. Il faut être prêt à s’arracher. Il faut être prêt à leur sauter à la gorge puis les mordre quand ça devient chaud. »
« Il faut des joueurs qui ne baisseront pas les bras »
Autre exemple, toute proportion gardée, de David renversant Goliath : les Finals 2011. Pour leur première finale, les « Three Amigos » de South Beach se font surprendre par des Mavericks déchaînés, qui proposent le mélange idéal selon DeShawn Stevenson : combativité et talent.
« Selon moi, il y a différents types de personnes dans une équipe. Il faut des « believers » des joueurs qui n’ont pas peur de cette super team ou de certaines stars de l’équipe. Il faut des joueurs qui ne baisseront pas les bras » décrit-il comme la solution anti-Super Team. « Dans notre équipe à Dallas, c’était moi, Shawn Marion et Tyson Chandler. On avait d’autres gars qui savaient marquer, et nous trois on défendait, on contrait des tirs, on leur compliquait la tâche. »
Compte tenu de la hype et des forces en présence, le duel entre les Warriors et les Cavs paraît moins déséquilibré sur le papier que les deux exemples évoqués. Pourtant, ce n’est pas aussi évident : en 2004, Detroit n’avait perdu que deux matchs de moins que L.A. en saison régulière alors qu’en 2011, les Mavs n’avait qu’un revers de retard sur le Heat.
Cette année ? Cleveland a gagné seize rencontres de moins que son adversaire, soit la finale la plus déséquilibrée des trois… mais aussi le même écart que l’année dernière, quand les Cavs ont été champions.