Plus grand joueur du Draft Combine mais aussi le plus léger parmi les intérieurs, Jonathan Jeanne (2m18, 95kg) a fait saliver certains scouts NBA par son envergure historique (2m32), du calibre de Rudy Gobert. Mais il a également semblé encore trop frêle et gringalet pour tenir les combats des peintures américaines.
Sa cote à la draft ne devrait néanmoins pas trop en souffrir car la draft est précisément un marché où la valeur d’un joueur est souvent basée sur son potentiel. Et le pivot de 19 ans en a à revendre…
« Oui, cette année, j’ai eu un coach particulier et chaque jour, on allait faire de la musculation pour travailler sur l’aspect physique de mon jeu », a précisé le jeune français sur Basketball Insiders. « J’ai également un nutritionniste qui me suit. Je devais manger 5 ou 6 repas par jour pour me renforcer également. Au début, c’était un peu compliqué mais maintenant, j’y suis habitué et ça se passe très bien. »
Evidemment comparé à son compatriote Rudy Gobert, Jeanne se défend d’être un pivot pur et dur. Au contraire, il préfère souvent s’écarter. Et les comparaisons basculent alors (pour le meilleur et pour le pire) vers un autre Frenchy, Alexis Ajinça.
« On a beaucoup de points de comparaison [avec Rudy], c’est clair. Mais lui est davantage un pivot, un vrai intérieur. Je pense pouvoir évoluer davantage au large. Je peux m’écarter un peu plus, dans un rôle de stretch 4. Dans la NBA actuelle, il y a beaucoup de joueurs qui peuvent s’écarter, tirer à trois points et faire le job en défense. »
Bien conscient que sa position de draft est encore très flottante (il est projeté en 24e place chez le Jazz par DraftExpress), Jeanne a la ferme intention d’utiliser son voyage dans l’Illinois pour convaincre les derniers sceptiques.
« La première chose que je dois montrer, c’est que j’ai un bon moteur. Que je peux jouer avec beaucoup d’intensité. Et puis que je suis prêt mentalement. Peu importe ce qu’il se passe, il faut penser à l’action d’après. »
Auteur d’une saison à 4 points et 4 rebonds en 13 minutes de moyenne au sein du SLUC Nancy, Jonathan Jeanne a encore beaucoup de chemin à parcourir. Et peu importe son choix de draft, il aura sans aucun doute l’option de rester se développer en Europe, ou en D-League.
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Photo : Dominique Breugnot/MSB