Avec 6 points de moyenne à 50% de réussite, J.R Smith ne réalise pas une série de folie face à Toronto. À titre de comparaison, l’an passé, contre les mêmes Raptors en finale de conférence, il tournait à 11.7 points par match.
Mais cette saison, les Cavaliers n’attendent plus seulement le shoot de loin de Smith, ils le veulent performant en défense. Son premier défi fut contre les Pacers avec Paul George.
« Avec lui, je ne suis pas inquiet sur ses performances offensives, mais sur ses stops en défense. J’ai lancé un défi à J.R., surtout avec Paul George en lui disant qu’il devrait défendre sur lui pour laisser LeBron tranquille », explique Tyronn Lue à ESPN. « Certes, James allait parfois défendre sur lui, mais il en avait la responsabilité. Ainsi, on a offert une chance à LeBron de jouer plus et d’accélérer le rythme. »
Aujourd’hui, c’est DeMar DeRozan qui est face à l’ancien joueur de Denver. Pour le moment, bien aidé par le système de Cleveland, il s’en sort parfaitement.
« Ce sont deux des meilleurs arrières actuels, des deux côtés du terrain, surtout dans la conférence Est, sinon de toute la ligue », estime LeBron James. « Il accepte le challenge. On communique en défense, pour qu’il sache qu’on le protège et qu’on couvre ses arrières. »
Quelles différences entre Paul George et DeMar DeRozan ?
Dans les faits, ça donne quoi ? Que ce soit face à Paul George ou DeMar DeRozan, J.R. Smith est apparu très appliqué. Il est focalisé sur son joueur et ses déplacements, et il en délaisse le plus souvent l’aide défensive. On n’est pas très loin de la « boîte » même si Paul George et DeMar DeRozan sont deux attaquants très différents.
« Paul est d’abord un shooteur extérieur » rappelle J.R. Smith lorsqu’on lui demande de les comparer. « DeMar est plus agressif. Il attaque plus le cercle. Il cherche à jouer près de la raquette. C’est l’un des meilleurs dans le jeu à mi-distance. Il a regardé beaucoup de cassettes de Kobe, et il y a beaucoup de similarités dans leur jeu. »
Au-delà de la victoire, quand estime-t-il que sa mission est réussie ?
« Lorsqu’il est obligé de prendre des tirs compliqués ou lorsqu’il shoote peu de lancers-francs » répond-il à propos de DeMar DeRozan. « Je crois qu’il en shoote 8 en moyenne (ndlr : 8.7 exactement), et si je le limite à 5, c’est bien. Je cherche à éviter qu’il dunke, qu’il fasse des choses spectaculaires… »
À l’arrivée, J.R. Smith est à l’image des Cavaliers : sa saison fut compliquée, imparfaite et douteuse parfois, même si les conditions mentales et physiques n’étaient pas optimales pour lui, entre les soucis de santé de sa fille, née prématurée, et les blessures. Mais maintenant, il est en mode playoffs.
« On a déjà dit la saison passée qu’il était très bon en attaque et en défense, mais à cause des blessures, il n’est pas entré avec beaucoup de rythme dans sa saison. Mais il revient à son état de forme des playoffs de la saison passée », poursuit LeBron.
Et ça change tout pour les Cavaliers.