Les Bulls n’ont jamais cessé de croire en eux

Jimmy Butler n’a jamais perdu la foi. Pendant toute cette saison d’une irrégularité à faire déprimer le moindre fan, il a toujours cru que le plus important était de se qualifier pour les playoffs. Une nouvelle saison commencerait alors et avec les expérimentés Rajon Rondo et Dwyane Wade à ses côtés, Chicago serait enfin capable de prouver à tous les sceptiques que cette équipe était capable de tutoyer les sommets. Perçue comme une croyance aveugle à chaque revers déconcertant, comme par exemple celui subi face aux Nets début avril, cette confiance se traduit aujourd’hui par deux victoires surprises à Boston.

Pour la première fois depuis les Lakers de 1992/1993, un 8e de conférence remporte ses deux premiers matches à l’extérieur face au leader de la conférence. Et Boston ne peut pas crier au scandale ou au hold-up tant Chicago a maitrisé son sujet sur l’ensemble des deux matches. Sur le parquet, le classement sur le papier s’est inversé.

Et « Jimmy Buckets » n’est pas surpris.

« Tout le monde est tellement concentré, impliqué et solidaire depuis les premières secondes du premier match. Tout le monde bosse encore plus, regarde encore plus de vidéos et c’est comme cela que se nourrit la confiance. Nous avons des grands généraux dans cette équipe, ils savent parler aux plus jeunes pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes ».

Les 19 pts de Bobby Portis au Game 1 et les 16 pts du rookie Paul Zipser dans le Game 2 confirment les propos du go-to-guy des Bulls. Pour Fred Hoiberg, son équipe a dû s’arracher pour disputer les playoffs et ça l’a obligée à jouer avec une intensité qui dessert aujourd’hui des Celtics pris au dépourvu. « Il ne faut se satisfaire de rien et garder le même état d’esprit », exige le coach, bien placé pour savoir que sa troupe est encore capable de tout gâcher.

« Les épreuves nous ont rapprochés »

Dwyane Wade ne le croit pas. Non seulement le triple champion NBA n’a jamais perdu une série après avoir mené 2-0 mais « nous sommes trop soudés et trop solidaires », assure « Flash ».

« Les 82 matches de la saison permettent à une équipe d’en apprendre sur elle-même. Et j’ai appris que malgré l’adversité et les blessures, nous sommes toujours restés ensemble. Les épreuves nous ont rapprochés« .

Les Bulls se rassurent donc par l’amnésie ou l’oubli : comme si la suspension de Rajon Rondo, les critiques de Jimmy Butler sur ses coéquipiers ou encore la réponse de Rajon Rondo sur Instagram n’avaient jamais existé.

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