Interview Chauncey Billups : « Tout le monde a faim

Élu meilleur joueur du premier match de préparation du Team USA contre la France (17 pts et 4 rbds), Chauncey Billups est le vétéran de cette jeune équipe américaine.

Alors que les États-Unis s’apprêtent à jouer ce week-end à Madrid contre la Lituanie (samedi) et l’Espagne (dimanche), l’ancien champion NBA évoque pour Basket USA l’importance de ces matches disputés avant le championnat du monde.

Vous avez beaucoup de jeunes joueurs sans la moindre expérience internationale. À quel point ces matches de préparation sont-ils importants ?

C’est un challenge pour nous et ça va être difficile car nous ne jouons pas beaucoup de matches de préparation avant le championnat du monde. Malgré tout, on essaie d’assimiler les situations de match que l’on pourrait rencontrer, on travaille beaucoup à l’entraînement. Le scrimmage contre la Chine et le match contre la France nous ont aussi beaucoup servis, et il nous reste encore quelques matches avant d’aller en Turquie. C’est sûr que nous manquons d’expérience, mais en même temps, tout le monde a faim et tout le monde veut revenir avec la médaille d’or. Donc il faudra compenser notre manque d’expérience par un jeu très agressif.

Tyson Chandler est maintenant le seul vrai pivot de cette équipe. C’est un problème ?

Tyson (Chandler) joue super bien depuis le début de la préparation. Je suis vraiment heureux qu’il soit en bonne santé. Heureusement qu’il est là avec nous. C’est clair qu’on va beaucoup se reposer sur lui à l’intérieur. Derrière, Lamar (Odom) jouera aussi pivot, c’est un des joueurs les plus polyvalents en NBA. Donc il peut jouer pivot et je pense qu’il aura un avantage sur ce poste car il peut dribbler, il peut faire de bonnes passes et il peut conclure les actions. Il va obliger les pivots adverses à sortir de la raquette, ce qui à mon avis les mettra en difficulté.

Où en êtes-vous dans votre préparation ? Est-ce que votre attaque et votre défense sont au point ?

Pour le moment, notre défense est bien meilleure que notre attaque. Mais c’est une bonne nouvelle. La défense, c’est des efforts et de la volonté, tandis que l’attaque, ça vient avec l’habitude de jouer ensemble pour être capable d’exécuter les consignes du coach. Nous ne sommes ensemble que depuis un mois, il faut encore nous laisser du temps. Mais contre la France, nous n’avons pas perdu beaucoup de balles, donc c’était positif. Ça veut dire qu’on commence à comprendre comment et où chacun veut recevoir la balle et au final, au lieu de perdre un ballon, on a une position de tir ouverte. C’est comme ça qu’on va devenir dangereux.

À propos de votre défense, le coach vous fait travailler la zone. C’est quelque chose que vous allez utiliser régulièrement ?

Oui, il essaie de nous faire varier un peu. La zone n’est pas notre option numéro un, mais c’est une défense que nous voulions essayer durant les matches de préparation pour voir ce que ça donne. Je pense que ça peut être utile de s’en servir car le rebond va vraiment être la clé pour nous durant tout le tournoi. Et comme tout le monde est plus proche de la raquette, la zone vous met dans une bonne position pour récupérer le ballon au rebond et lancer des contre-attaques.